Archive d'octobre 2008. Pour rappel. Fronde régionale au Front National : Un « Front Régional » se crée dans le sud-est !
La succession de Jean-Marie Le Pen, le quasi-adoubement de sa fille Marine ainsi que les « dérives » idéologiques du Front National suscitent, on le sait, un certain nombre de tensions internes. Pour preuve, le texte que viennent de publier quatre responsables FN du sud-est – et qui n’engage naturellement que leurs auteurs.
Il est signé par des cadres historiques : Guy Macary, ancien président du groupe FN du Conseil régional en Provence-Alpes-Côte d’Azur et adhérent du Front National depuis 1984, Ronald Perdomo, ancien député et conseiller régional, Philippe de Beauregard, ancien secrétaire départemental du Var et Michelle Carayon, candidate aux législatives de 2007 dans les Bouches-du-Rhône.
« Jean-Marie Le Pen a officiellement ouvert sa succession lors de la dernière université d’été du Front National. C’est une étape majeure dans la vie du F.N., car son avenir se déroulera alors sans l’exceptionnelle personnalité de son Président.
Déjà, plusieurs candidats à cette Présidence se sont déclarés.
En théorie, une période de 2 ans, au moins, a été prévue pour cela. En fait, le débat interne sur la succession, à peine ouvert, est déjà terminé, puisqu’il est fondamentalement faussé.
En effet, Jean-Marie LE PEN a rendu publique sa préférence familiale pour sa fille Marine dont la prise en mains de tous les rouages du F.N. est confirmée. Ses concurrents, comme d’autres avant eux, sont traités par le mépris ou même discrédités.
En même temps, l’hypertrophie de la direction centrale s’accentue, le remplacement des cadres défavorables à l’aggiornamento est systématisé et la mise à l’écart des « anciens » se poursuit.
Dans ces conditions, le mur des parrainages par les secrétaires départementaux, pour être candidat à la présidence du F.N., sera infranchissable, sauf pour le « candidat officiel », comme d’habitude… Mais ce qui était naturel pour Jean-Marie Le Pen, ne l’est pas pour tout autre !
Au surplus, la cacophonie s’est installée à travers les médias : le Secrétaire général s’est permis, de déclarer que « les propos de Jean-Marie Le Pen n’engagent pas le F.N. » ( !?) et les divers prétendants jouent aux « petites phrases ».
Pire, le « centralisme démocratique », qui est antinomique avec le principe de subsidiarité, fait son œuvre : pas un tract, pas une affiche, pas une circulaire électorale, pas un candidat, pas une fonction, qui n’émanent d’une décision du siège central. Or ses directives ignorent la plupart des données locales.
Ainsi, lors des élections régionales de 2004, aucun des documents de la campagne n’a été conçu ou réalisé en dehors de la direction nationale : le nom du tête de liste, Guy Macary, ne figurait même pas sur les affiches du deuxième tour ! Son remplaçant à la présidence du Groupe F.N. au Conseil Régional PACA a été nommé sans l’ombre d’une concertation avec les élus concernés.
De même, les campagnes électorales locales sont de plus en plus improvisées, en raison notamment du caractère tardif des investitures, comme ce fut le cas pour les législatives 2007 et les municipales 2008. Quant aux sénatoriales du 21 septembre 2008, les têtes de listes ont été désignées… en septembre 2008 !
Dès lors, on ne peut pas être étonné que les reculs électoraux locaux soient encore plus importants que ceux des résultats nationaux, alors même qu’une étude du sociologue Jean Viard a conclu qu’en région PACA, plus de la moitié des électeurs a voté au moins une fois Front National.
Le refus des enracinements locaux par la direction du F.N. et sa condamnation des « Baronnies » tournent le dos à l’implantation de cadres politiques, condition de l’influence et des succès électoraux durables.
En réalité, aucun débat politique sur les objectifs et les méthodes n’est possible au sein du F.N. : l’esprit partisan, qui est réducteur, a remplacé l’esprit FRONT qui était fédérateur !
De fait, il n’y aura donc pas de “succession Le Pen” ! Mais il restera le Front National, dans la mesure où il appartient à tous ceux qui ont contribué à son existence depuis sa création en 1972.
Malheureusement, ils sont beaucoup plus nombreux à l’extérieur qu’à l’intérieur du F.N. Il faut donc, pour assurer, le moment venu, la pérennité des valeurs nationales, prévoir l’organisation d’un mouvement à direction collégiale, issue de représentants fédéraux élus.
Il n’est pas trop tôt pour participer à sa préparation.
Dans cet esprit, toute initiative pour permettre une liberté d’analyse et de dialogue sur l’avenir des valeurs nationales est légitime.
C’est pourquoi, les Conseillers régionaux soussignés, se sont fixés pour objectif de fédérer, en dehors des interdits et des diktats des appareils de parti, ceux, qui, au F.N. ou ailleurs, entendent privilégier la défense de leurs valeurs.
A cette fin, ils ont choisi d’agir, par tous les moyens légaux, aux nivaux local, départemental et régional, en se constituant en « Front Régional ».
Les statuts en ont été déposés en Préfecture des Bouches-du-Rhône ».
Guy MACARY
Président d’honneur
Ronald PERDOMO
Ronald PERDOMO
Président
Philippe de BEAUREGARD
Secrétaire Administratif
Michelle CARAYON
Trésorier
Source Novopress
Archive octobre 2008
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire