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Le Magazine National des Seniors : Martial Bild, vous avez officiellement quitté le Front National le 28 janvier dernier, pour rejoindre Le Parti de la France de Carl Lang. Mais plus d'un mois auparavant, vous aviez « discrètement » démissionné de toutes vos fonctions après un Bureau Politique houleux, où Bruno Gollnisch avait présenté sa démission. Pourquoi ce départ en deux temps ?
Martial Bild : Le terme « discrètement » n'est pas approprié pour définir la démarche qui fut la mienne. Répugnant à utiliser les médias trop souvent hostiles à la cause nationale pour faire part de mes désaccords avec la ligne de fonctionnement imposé par la direction du FN. J'ai fait le choix, en conscience, de porter mes critiques en interne, à l'intérieur de ce mouvement. Avec peut-être une certaine candeur, J'ai pensé que cette attitude moralement irréprochable me permettrait d'être mieux entendu.../...Rien n'y a fait ! Ni mon expérience, ni 28 années de loyaux services, ni la notoriété acquise au fils des ans ont servi à quoi que se soit. A vrai dire, le fait de la jouer « réglo » n'a rien permis, n'a rien empêché. J'ai pris acte de ce constat d'échec, de cette impossibilité d'infléchir, ne serait-ce que d'un iota, la ligne autiste imposée par Louis Aliot et Marine Le Pen. Dés lors, il ne me restait plus qu'a démissionner d'une organisation politique dont j'étais devenu une voix discordante, dissonante, dissidente.
LMNS : Bruno Gollnisch reste votre ami ?
Martial Bild : Quelle drôle de question ! Bruno Gollnisch est un des hommes les plus brillants de sa génération. J'ai eu la joie d'être son plus proche collaborateur pendant de très nombreuses années. Je peux l'affirmer sans crainte d'être contredit qu'il n'est pas seulement un grand intellectuel, un excellent député, c'est un infatigable et courageux combattant de la cause nationale.../... Ceux qui ont pris la décision de tout faire pour l'empêcher d'accéder naturellement à la présidence du FN ont commis un acte criminel et suicidaire.
Au cours de ces dernières décennies, sont sortis des rangs du FN au moins deux personnalités hors normes : Carl Lang et Bruno Gollnisch. Carl Lang a été sacrifié sur l'autel des intérêts particuliers de Marine Le Pen cherchant une circonscription électorale moins difficile que l'Ile de France pour ce faire réélire au poste de député européen. Bruno Gollnish, j'en suis le témoin, est la victime d'incessantes vexations et humiliations qu'il « encaisse » avec une force de caractère que je trouve exceptionnelle. Bruno continue de penser que le FN reste, malgré tout, le meilleur moteur pour toucher le plus grand nombre de nos compatriotes. Je ne le crois plus ! Je suis même convaincu qu'il faut créer les conditions d'un nouveau front, ni monolithique, ni sclérosé mais riche de ses sensibilités, de la multiplicité en son cœur des projets, des engagements et des talents. C'est l'esprit de rassemblement qui doit l'emporter sur l'autoritarisme et l'exclusion...
LMNS : Vous avez donc décidé de tourner la page, gardant le silence et vous faisant un devoir de ne pas répondre aux insultes et aux anathèmes. A vous entendre, on dirait que vous quittiez une secte ?
Martial Bild : Je suis entré librement au FN en septembre 1980. Personne à l'époque ne m'y a obligé. De la même façon j'ai souhaité quitter librement le FN. A mes dépens je me suis aperçu que cela n'était pas aussi simple. Et même si beaucoup d'autres en avaient fait les frais avant moi, je reste effaré par la violence extrême avec laquelle la direction du FN a réagi à ce départ fait, je le répète, sans aucune déclaration à la presse. Ces comportements me laissent perplexe et amère. Peut-être m'ont-ils permis de tourner la page définitivement et plus rapidement.
L'avenir : Le Parti de la France
LMNS : Sitôt libéré du FN, tout en assurant la reprise d'une société sur Paris, vous avez replongé dans la politique... aux côté de Carl Lang et du Parti de la France...
Martial Bild : Je ne suis plus un professionnel de la politique mais je reste un patriote sincère qui considère que notre mission historique consiste à défendre les droits du peuple français à rester lui-même, dans une nation libre et souveraine afin de pouvoir transmettre intact l'héritage qu'il détient en usufruit. Quand Carl Lang a décidé de créer le Parti de la France, j'ai tout de suite répondu à son appel. Tout d'abord parce que je connais l'homme depuis près de 30 ans et que nos liens d'amitié sont forts et réels. Mais aussi et surtout parce que je connais son courage et sa force d'âme, son sens de la loyauté et du désintéressement. Je sais sa capacité à fournir au mouvement national les logiciels nécessaires pour assurer la pérennité des idées nationales. Je sais qu'il a toujours été animé d'une volonté exceptionnelle de rassembler. Je crois que sa démarche, aussi difficile soit elle est une grande bouffée d'oxygène pour toute la famille nationale brisée par les erreurs des uns et les errements des autres...
La suite dans le numéro 4 du "Magazine National des Seniors" ...
1 commentaire:
Ce qu'il dit concernant ce qu'encaisse Bruno Gollnish est particulièrement vrai.
Même Jean Marie le traite d'incapable.
S'il reste c'est uniquement parce qu'il espère le remporter un jour. Je crois que d'ici là (2011) le ménage va continuer... et que de toute façon Jean Marie ne se décidera à quitter le vavire que lorsqu'il sera assuré que s fille soit "choisie". Triste fin en vérité mais renouveau d'un autre côté, indispensable et nécessaire.
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