Incroyable mais vrai! Après les bulletins de vote roulés dans la chaussette, les bulletins de vote roulés sous les aisselles. Au final, les électrices et les électeurs roulés dans la farine...
Perpignan va t-elle devenir la risée de la France en matière de mœurs démocratiques ? La question resté plus que jamais posée après une nouvelle affaire Alduyesque, pardon Ubuesque.
Il se passe décidément des choses étranges à Perpignan, plus précisément dans l'entourage de Jean Paul Alduy, maire UMP de la capitale Catalane, fils de Paul Alduy l'ancien Maire, et actuel chef de file d'une dynastie qui règne sans partage sur Perpignan depuis plus de 30 ans.
L'élection municipale de 2008, qui avait vu une énième victoire du clan Alduy, avait été invalidée à cause de la désormais fameuse « fraude à la chaussette » par un proche collaborateur du Maire UMP. Et bien là, c'est l'une des colistières de Jean Paul Alduy qui a carrément été prise la main dans le sac ou devrait-on dire les bulletins de vote sous les aisselles...
Dimanche dernier donc, lors du premier tour, Marie-Claire Mas s’est fait prendre avec des lots de bulletins, cette fois sous les bras. C’était pour les collectionner, affirme-t-elle. Elle a en effet indiqué que c’était pour sa collection personnelle de bulletins de vote et pour envoyer quelques exemplaires à ses enfants qui vivent loin d'elle à Lourdes et en Australie (SIC).
Dans l'entourage du Maire invalidé et candidat sarkozyste en tête avant le second tour, on nie évidemment toute intention de fraude. Ben voyons, c'est évident, tous les citoyens se remplissent les aisselles avec des bulletins de vote pour se promener dans les bureaux du même nom le jour des élections!
Dans les rues de Perpignan, les dents grincent de plus en plus, bien que pour le moment les Catalans se contentent de prendre cela avec humour et dérision, mais également avec fatalisme.
Joint ce matin par téléphone, voilà ce que nous déclare une sympathisante sur place : « Les Perpignanais ricanent de plus en plus ouvertement et en public. On en parle comme on parle du dopage dans le cyclisme en fait. Trop c'est trop. Cela devient embêtant pour le pouvoir en place car les gens s'amusent à parler d'Union pour la Magouille à Perpignan. Dans les bars et sur les marchés, après avoir parlé d'élections « puantes » en référence à la chaussette bourrée, on fait aujourd'hui mention d'électeurs « bien roulés dans la farine » en référence aux bulletins sous les aisselles. Ça fait désordre, surtout à la veille du second tour qui devrait voir une nouvelle victoire de Jean Paul Alduy. Si l'élection était une nouvelle fois annulée et que nous devions revoter après l'été, pour le moment ce sont l'extrême gauche et les verts qui en tireraient bénéfice. »
Étant donné qu'il est plus que possible que le conseil d'état invalide de nouveau l'élection face à la récidive de telles méthodes dignes d'un médiocre Barnum, les patriotes sincères doivent au plus vite initier, autour du PDF, une liste sérieuse et crédible loin du cirque concurrent, celui du dernier carré, qui a joué sa dernière représentation dimanche dernier.
Perpignan mérite mieux que les histoires de chaussettes et d'aisselles des uns, ou les exhalaisons de divisions et de ruine des autres.
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