"CARL LANG, PRÉSIDENT DU PARTI DE LA FRANCE,TÊTE DE LISTE AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES DANS LA CIRCONSCRIPTION DU NORD-OUEST, RÉPOND AU QUESTIONNAIRE DE "CATHOLIQUES EN CAMPAGNE"...
COMPÉTENCES JURIDIQUES
1. Député au Parlement européen depuis 1994, (classé parmi les plus actifs - dixième - des 78 députés français), et conseiller régional du Nord-Pas de Calais depuis 1992, j'estime que mon mandat local en me donnant une approche concrète des décisions prises à Strasbourg et à Bruxelles me permet de mieux exercer mon mandat parlementaire. Ainsi, le libre échangisme débridé a des répercussions directes sur les industries de ma région. C'est donc en connaissance de cause que je peux dénoncer cette politique
COMPÉTENCES LÉGISLATIVES
1. Mes interventions écrites et orales sont orientées dans trois directions principales :
- la sauvegarde de la protection sociale de nos compatriotes, notamment les plus modestes d'entre eux, remise en cause par les technocrates bruxellois qui ouvrent les frontières de nos pays et de notre continent à une immigration planétaire et aux importations d'économies pratiquant le dumping social, fiscal et écologique ;
- la mise en œuvre dans les pays européens d'une grande politique familiale fondée, d'une part, sur l'abrogations des dispositions législatives qui, comme le PACS, tendent à la légalisation du "mariage" homosexuel et des "familles" homoparentales, d'autre part, sur la création d'un revenu parental et d'un statut social de la mère de famille, (revenu, formation, retraite...) ;
- la défense de l'identité chrétienne de la civilisation européenne et donc l'opposition à l'adhésion de la Turquie.
2. Soucieux de sauvegarder la protection sociale de nos compatriotes, j'ai choisi de siéger dans la commission des affaires sociales, où je défends le principe naturel de la préférence nationale et européenne.
3. La libre circulation des salariés dans les Etats membres de l'Union européenne doit respecter trois conditions :
- elle ne peut s'appliquer qu'aux ressortissants d'un des Etats membres ;
- elle ne doit pas mettre en concurrence, dans les pays ayant un niveau de vie et une protection sociale élevés, la main d'œuvre nationale avec une main d'œuvre étrangère moins bien payée, (c'est la raison de mon opposition à la directive "Bolkestein" sur les services) ;
- elle ne doit pas remettre en cause les conditions de nationalité existant dans la fonction publique et dans certaines professions.
4. Pour éviter l'anarchie et l'instauration de la loi du plus fort, quel que soit le marché, celui-ci doit avoir des règles. A la régulation des marchés financiers doit s'jouter la régulation des échanges commerciaux.
5. L'Europe des Nations que je souhaite construire respectera le patrimoine naturel et culturel de nos nations. Cela suppose entre autres la remise en cause des dogmes du libre échange qui, en multipliant les échanges commerciaux inutiles, (comme les importations de viande depuis la Nouvelle-Zélande ou le Brésil), non seulement ruinent nos agriculteurs, mais augmentent considérablement les transports maritimes, ferroviaires, routiers et aériens et donc les causes de pollution.
Une telle écologie, respectueuse des équilibres naturels, est bien sûr aux antipodes des verts qui mettent l'écologie au service des idéologies mondialistes. Leur imposture est d'autant plus flagrante que ces verts, à l'image de Cohn-Bendit, militent pour imposer à notre société des normes antinaturelles : la légalisation de la drogue, l'avortement, l'adoption d'enfants par des "couples" homosexuels...
6. Dans ce domaine aussi, pour éviter des drames comme celui de "la Vache folle" au début des années 1990, les Etats doivent instaurer des règles destinées à protéger les consommateurs.
COMPÉTENCES DE CONTRÔLE DE L'EXÉCUTIF DE L'UNION EUROPÉENNE
1. Progressivement les gouvernements ont abandonné leurs pouvoirs à la Commission qui, à l'origine, était juste un organe administratif chargé d'appliquer les décisions prises par les politiques. Le traité de Lisbonne, qui est la reprise du projet de Constitution européenne rejeté par les Français, aggrave ce phénomène. Il est nécessaire que les Etats nationaux retrouvent l'intégralité de leurs pouvoirs et que les fonctionnaires de la Commission s'en tiennent à leur rôle d'exécutants.
2. A plus long terme, il est nécessaire de changer les institutions européennes et donc d'abolir les dispositions qui tendent à faire de la Commission un gouvernement supranational qui serait responsable devant le Parlement européen. Dans l'Europe des Nations souveraines et des peuples libres que j'appelle de mes vœux, seuls les gouvernements nationaux et les peuples pourront prendre des décisions.
3. La politique étrangère et de sécurité est un des attributs essentiels de la souveraineté nationale. Dans ce domaine aussi, je souhaite que les Etats nationaux européens retrouvent ces prérogatives progressivement abandonnées à Bruxelles. Cela ne les empêchera pas de nouer entre eux des alliances et d'établir notamment un partenariat privilégié avec la Russie.
EXERCICE D'UNE AUTORITÉ MORALE
1. La Turquie, pays asiatique et musulman, n'a pas sa place en Europe, pas plus que les autres Etats non européens. Le "partenariat privilégié" que l'UMP propose à la Turquie est en réalité une adhésion déguisée. Je considère que l'entrée de la Turquie devra entraîner la sortie de la France de cette Union désormais "euro-turque".
2. L'Europe est une réalité naturelle et aussi une civilisation millénaire, issue de la culture gréco-latine et du christianisme
3. L'Europe est le premier continent sur lequel a été créé, à partir du Royaume français des Capétiens, le concept politique de l'Etat national souverain. Loin d'être dépassée, la nation constitue au XXIe siècle le cadre politique le plus performant pour assurer aux peuples d'Europe leurs libertés, leur identité, leur sécurité et leur prospérité
C'est la raison pour laquelle, attaché à la sauvegarde des racines chrétiennes de notre civilisation et à la souveraineté de notre nation, je me sens beaucoup plus européen que les "européistes" de l'UMP, du PS ou du MODEM.
3. Les technocrates de Bruxelles en sortant de leurs prérogatives imposent à nos provinces et à nos communes un centralisme beaucoup plus autoritaire et bien moins efficace que celui de Paris. La proposition de produire du vin rosé en coupant du rouge avec du blanc illustre l'aberration de ce centralisme.
En ce qui concerne le principe de subsidiarité, issu de la Doctrine sociale de l'Eglise, il est nécessaire de le mettre aussi en œuvre dans le cadre des relations sociales.
4. Défenseur de la Vie, depuis sa conception jusqu'à son terme naturel, et de la famille, j'ai participé, (avec mon écharpe), le 25 janvier à Paris à la Marche pour la vie qui avait pour thème cette année l'Europe.
5. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Donc l'éducation est d'abord de leur compétence.
6. La culture est une construction résultant de l'œuvre des particuliers et des collectivités : les communes, les provinces, l'Etat, l'Eglise. Sans l'Etat, il n'y aurait pas eu le Château de Versailles, sans l'Eglise, aucune de nos centaines de milliers de cathédrales, d'églises et de chapelles n'aurait été construite. Même si nous partageons en Europe une culture commune, celle-ci ne doit pas être réglementée par les institutions euro-bruxelloises.
COMPÉTENCES BUDGÉTAIRES
1. Depuis que je siège au Parlement européen, je n'ai manqué aucun vote du budget. Je continuerai dans cette voie.
2. La politique agricole commune est programmée par les technocrates de Bruxelles, avec l'accord de Sarkozy, pour disparaître en 2013. Aujourd'hui, même si elle sert de plus en plus à subventionner la mise en jachère de nos terres, l'arrachage de nos pieds de vigne, la PAC bénéficie encore grandement à l'agriculture française.
Il est donc nécessaire, non pas de supprimer la PAC, mais de la réformer afin qu'elle permette à nos agriculteurs de vivre décemment de leur travail et à notre pays de rester une grande puissance agricole mondiale, au moment où avec l'enrichissement des masses chinoises et indiennes, la demande mondiale en produits alimentaires est en train d'exploser.
Pour cela, revenons aux principes fondateurs de la PAC créée en 1962, fondés sur la préférence communautaire.
3. La politique régionale européenne, qui est en train de devenir le premier poste de dépenses du budget européen, devant celui de la PAC, ne profite guère aux régions françaises. Celles-ci reçoivent moins de 7 % des fonds structurels. Au contraire son développement effectué aux dépens de la politique agricole commune et au profit principalement de l'Europe de l'Est pénalise la France, qui désormais donne plus à l'Europe de Bruxelles qu'elle n'en reçoit. Ce déficit s'élève à près de six milliards d'euros par an.
Imposture économique pour la France, la politique régionale sert de prétexte pour imposer que l'aménagement du territoire national soit décidé non pas dans nos régions et à Paris, mais à Bruxelles.
4. Le siège officiel du Parlement européen est Strasbourg. Il est en effet nécessaire de faire des économies et donc de supprimer ces navettes entre Bruxelles et Strasbourg. Pour cela, transférons l'intégralité des travaux du Parlement européen (séances plénières, réunions de commissions...) à Strasbourg et regroupons y aussi les services administratifs installés aujourd'hui à Luxembourg.
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