Dans une interview parue dans « flash », hebdomadaire « bobo natio » se voulant un « Choc du Mois » gaucho lepéniste », et accessoirement relai des poncifs soraliens, Le Pen remet le couvert dans son soutien explicite à la liste « Black – Blanc - Beur » du facétieux chansonnier comicosmopolite de la politique.
Morceaux choisis.
[Cliquez sur l'image pour l'agrandir]
D'habitude, c'est le Roi qui a un bouffon, mais par les temps qui courent d'inversion radicale des valeurs, comme dirait Nicolas Sarkozy, tout devient possible !
Reste que d'après un de nos sympathisants de Lyon, l'explication pourrait être ailleurs. Il se murmure que Jean Marie Le Pen est extrêmement inquiet quant à son résultat de dimanche. Il sait que cette fois-ci, l'hypothèse qu'il ne soit pas élu n'est pas certaine mais tout de même sérieuse. Les sondages le donnent aux alentours de 8 à 9%, mais il sait aussi qu'ils sont très largement corrigés à la hausse. Il y a des chances que l'élection ou non de Le Pen se joue à très peu de choses. Ainsi, l'explication coulerait de source. Le Pen se dirait qu'en soutenant Dieudonné, il se trouverait bien quelques partisans du baladin franco camerounais pour l'en remercier en votant pour lui dans le "Sud Est". CQFD.
Voilà bien une excellente 31ème raison (voir article précédent) de ne surtout pas voter pour Jean Marie Le Pen dimanche !
Au moment même où partout en Europe, les patriotes identitaires obtiennent de très beaux succès, Le Pen offre un dernier spectacle parfaitement pitoyable et rate totalement sa sortie. Ses "20 glorieuses" forcent le respect, mais ses "5 piteuses" méritent amplement le carton rouge.
Pas un seul vote patriote pour Le Pen dimanche !
Laissons les morts enterrer les morts, et que les vivants se regroupent au sein du "Parti de la France" !
NB : La photo illustrant cet article montre le très calamiteux Dubois présentant son ami, le boute-en-train Dieudonné, à Jean Marie Le Pen, lors de la fête des BBR 2007. La suite allait être moins drôle, avec la chute de la maison Le Pen. Maintenant, les deux camarades se retrouvent face à face en représentation aux élections européennes, dans un duel francilien de comiques troupiers. Il se pourrait qu'aucun des deux ne soit remboursé de leurs frais de campagne. Si c'est le cas, espérons que Dieudonné rendra la politesse à son fidèle ami en lui donnant le gite et le couvert au Théâtre de la Main d'Or.
Addendum : Afin d'encore mieux illustrer le débat sur la fin de la Lepénie, nous reproduisons ci-dessous, l'analyse toute récente et marqué du sceau du bon sens de Bernard Touchagues sur l'actualité du dernier carré.
"FN : sortir de l’illusion…
Communiqué de Bernard Touchagues
Secrétaire départemental de l'Eure pour le Front National de 1999 à 2009
21 fois candidat proposé ou soutenu par le FN
Président du Groupe des Nationaux pour l’Identité Normande au Conseil Régional de Haute Normandie
Conseiller Municipal de Vernon depuis 1995
Candidat sur la liste menée par Carl Lang pour l’élection européenne dans la circonscription Nord Ouest
« A ceux qui partagent mes idéaux et croient encore trouver dans le parti des Le Pen un outil de combat politique sincère et efficace, je pense venu le moment de dire clairement en quoi ils se trompent.
Ma récente exclusion en deux temps du Front National a été justifiée par :
Ma volonté de maintenir l’union des nationaux en région Haute Normande, plutôt que d’être le complice de vengeances personnelles qui depuis 2003 semblent plus importantes pour les dirigeants du FN que toutes autre cause nationale ou locale.
Mon refus de me faire localement le porte parole de mensonges haineux concernant Carl Lang et tous les cadres historiques qui ont été exclus ou poussé à démissionner du FN.
Mon désaccord parfois publiquement exprimé ces derniers mois sur un certain nombre de positions de fond et de pratiques de gouvernance du FN qui auraient dû faire l’objet de véritables débats internes, notamment après le revers de la présidentielle de 2007 entraînant la débâcle des législatives.
Un parti respectueux de ses militants l’aurait fait.
Le Président et la Vice - Présidente Le Pen, premiers responsables du prochain dépôt de bilan du FN s’y sont opposés.
Je ne vais pas rentrer dans le détail des discussions que j’ai eues avec eux entre novembre 2008 et mars 2009
Je veux simplement faire état ici des certitudes qui sont désormais les miennes, issues de ces discussions, et qui m’ont convaincu que je n’avais plus rien à faire dans ce parti auquel j’étais pourtant fortement attaché pour son histoire et par 16 années de militantisme effectuées dans ses rangs.
Ces certitudes sont au nombre de 5 :
1 - Un catholique sincère n’a plus rien à faire au F.N.
Contrairement à l’illusion entretenue, ce parti ne s’oppose plus véritablement à la culture de mort : renonçant désormais à affirmer le caractère sacré de la vie, il admet que l’on puisse pratiquer l’avortement thérapeutique et l’euthanasie.
Il s’avère être de plus en plus sous l’influence de lobbies, y compris internes, dont les objectifs sont d’affaiblir la conception traditionnelle de la famille et d’en faire admettre d’autres formes dévoyées.
Il n’est plus un mouvement laïc, mais laïciste. Il n’intervient en faveur des prélats catholiques combattant la décadence que pour réclamer leur libre droit à « l’expression démocratique » mais sans leur reconnaître d’autorité morale.
Le travail dominical est pour lui chose admise, selon des critères matérialistes plus inspirés du libéralisme économique que de la doctrine sociale de l’Eglise.
2 - Le F.N. a renoncé à des objectifs essentiels et à des débats vitaux pour notre pays
Il ne prône plus l’inversion des courants démographiques, mais s’affiche (dans tous les sens du mot) intégrationniste. Or le courant majeur d’immigration qui menace notre pays est désormais « l’immigration endogène » due au fort taux de natalité enregistré parmi les populations issues de l’immigration et jamais assimilées.
Il refuse de critiquer l’islam, religion qui dans ses prolongements politiques et sociaux constitue pourtant une menace majeure pour nos libertés, notre identité et l’intégrité de notre territoire national.
Il prend le chemin de la lutte des classes prêtant l’oreille à ses recrues trotskistes et communistes de plus en plus nombreuses et oubliant ce qui constitue la tradition française de solidarité entre les classes et de destin national.
3 - On ne peut plus admettre un double langage qui n’a d’autre objectif que d’abuser la confiance de militants sincères
Le FN ne peut, en Ile de France, reprocher par voie de communiqué, son manque d’assiduité à Valérie Pécresse, et condamner ceux qui reprochent aux Le Pen de ne pas mieux honorer leur mandat à Bruxelles,
Le FN ne peut vanter un mode de scrutin «plus démocratique » de l’ensemble de ses adhérents au nom de leur droit à choisir eux-mêmes leurs cadres, et voir son président inverser les conclusions de leur vote comme cela s’est fait lors du dernier congrès de Bordeaux (voir ci-dessous)
C’est faire aux adhérents du FN ce que Sarkozy a fait au Français s’agissant du Traité de Lisbonne. C’est prendre pour exemple de démocratie l’élection de Miss France.
On ne peut dire en privé que l’on a fait des propositions financières alléchantes à certains cadres démissionnaires et prétendre publiquement qu’ils sont partis pour la gamelle, ce que les Le Pen ne cessent de répéter s’agissant de Carl Lang
4 - Je suis pour la promotion du succès et du travail, non pour celle de l’échec et de l’absentéisme
Si la stratégie menée par la vice-président du FN est la bonne…
Pourquoi ne défend-elle pas son mandat en Ile de France où elle a œuvré depuis 5 ans ? Cette désertion est un aveu d’échec.
Pourquoi le FN a-t-il perdu à Hénin-Beaumont le tiers de son potentiel électoral en l’espace d’un an, entre les législatives et les municipales ?
Pourquoi remplacer des élus qui se battent dans les assemblées ou les électeurs les ont envoyés par d’autres qui n’y sont présents que le strict minimum pour toucher leurs indemnités ? (cf. ci-dessous)
5 - Je ne veux pas faire la campagne de Jean-Marie Le Pen en 2012
Car à ce jour, c’est encore lui qui préside le FN, et qui entent bien en être le candidat national. Ses propos très spontanés m’en ont pleinement convaincus.
Les plus grands hommes sont ceux qui ont su a temps céder la place à de plus grands qu’eux encore.
CONCLUSION
J’avais demandé à Marine le Pen d’envisager une refondation du Front National pour annoncer aux Français la renaissance du mouvement national sur des bases programmatiques claires et dans un esprit d’amitié française retrouvé.
Elle n’y a pas prêté attention.
Alors cette refondation s’est faite en dehors du parti des Le Pen. Aujourd’hui, le front national, c’est le Parti de la France.
Qu’il sache faire sienne cette devise attribuée à Saint Augustin et dont tous les nationaux feraient bien de désormais s’inspirer :
“In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas”
Source : http://vernonliberte.hautetfort.com/archive/2009/05/28/fn-sortir-de-l-illusion.html"
1 commentaire:
La photo n'a pas été prise lors des BBR, mais pendant la soirée des élections présidentielles qui se déroulait à l'espace Équinoxe. C'est un détail, mais autant rectifier.
Enregistrer un commentaire