Nous avons préféré attendre un peu avant d'analyser plus en détail les résultats de dimanche dernier. Après une brève réaction et quelques remarques à chaud, nous avons jugé plus utile d'attendre les réactions des uns et des autres. Attendre oui, mais pas trop, car comme nous l'avons déjà stipulé, il faut immédiatement se remettre au travail si nous voulons réellement que le nouveau cycle proposé se concrétise.
Nous avons voulu faire un très large tour d'horizon, sans haine mais sans concession et en n'écartant aucune hypothèse. Nous vous devions bien cela.
Débutons notre périple critique par le Front National.
Le constat s'impose. Le FN est, depuis 2004, exactement dans la même situation que le fut le PCF entre 1984 et 1995. Il est en phase terminale mais son agonie est lente car freinée des deux fers par le système en place qui n'aime guère les changements et qui, de surcroit, fait tout pour éviter une recomposition de la Droite Nationale, trop heureux d'avoir à disposition une fort utile coquille vide de tout, forces vives comme matière grise.
Ainsi, avec 6,3% et 3 élus, la tendance ne fait que se confirmer, en attendant évidemment pire aux régionales de 2010.
L'analyse électorale est parfois ignorée voire méprisée dans la famille nationale. Et pourtant elle se révèle souvent édifiante et permet de voir, parfois, où se situent les failles.
D'après des premières projections liées à des recoupements assez techniques, sur la base à la fois du rapport « simulé / réel » cher aux politologues, comme des courbes suivies depuis la dernière élection de référence, on s'aperçoit que le FN va tout droit, s'il n'y a aucune liste du PDF aux régionales, vers une fourchette située entre 3 et 5%, avec un nombre d'élus tombant de 156 à entre 15 et 35, et encore ce n'est même pas garanti.
Pourquoi ? Tout bonnement parce que la donne a considérablement changé et que cela peut entrainer des conséquences encore bien plus dramatiques pour le dernier carré. L'explication est à la fois simple et logique. En 2004, le FN était encore peu contesté en dehors du MNR et des Identitaires qui se structuraient. Il était assuré de réaliser plus de 5% dans tous les départements, sauf exception, c'est à dire le seuil pour avoir des élus. Les initiatives de patriotes régionalistes n'existaient quasiment pas et seul le MNR s'était risqué à ces élections dans quelques régions. Bref, même les appétits les plus gourmands se taisaient.
Là, tout a radicalement changé. Le Front National n'est assuré de passer la barre des 5% que dans une poignée de départements, et encore sur la base de l'assurance de ne pas avoir de concurrents. Il est donc évident que constatant cette réalité, cette fois-ci, tous les appétits voudront se voir satisfaits et tenteront leur chance.
Partant de là, l'effet « boule de neige » peut aggraver encore plus la situation pour le parti lepéniste, et conduire à sa disparition pure et simple. C'est évidemment tout sauf une hypothèse de salon, et, sans nous vanter, les résultats globaux de dimanche dernier confirment que nous nous trompons rarement..
Analyse électorale toujours. Prenons encore comme point de départ les élections régionales de 2004, et remontons ensuite le cours du temps jusqu'à aujourd'hui, en nous situant sur les Bouches du Rhône, Marseille et sa région ayant toujours apporté au FN ses meilleurs scores, via Jean Pierre Stirbois, Bruno Mégret, Ronald Perdomo, la famille Roussel, Gabriel Domenech, Pascal Arrighi et Jean Marie Le Pen.
Un peu d'histoire déjà. Le mode de scrutin pour les élections régionales avait été modifié afin d'empêcher la Droite Nationale de gagner des régions, voire d'obliger la droite courbe à en diriger avec elle, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises.
La première mouture de la nouvelle loi fut rédigée en 1999, un an après les élections régionales de 1998 qui avait vu le triomphe du ticket « Le Pen - Mégret » en PACA et les embrouillaminis qui s'en étaient suivis, sous le gouvernement du premier ministre de l'époque, Lionel Jospin. Le but du jeu était de faire une élection diluée car régionalisée (donc déracinée, la majorité des régions étant sans âmes et uniquement administratives), et à deux tours de type dit « municipal », afin de dégager une prime de 25% du nombre d'élus régionaux à la liste arrivée en tête, les 75 autres pour cent étant répartis entre toutes les listes ayant fait plus de 3% au premier tour. Le pourcentage nécessaire pour fusionner entre les deux tours étant de 5%. Jospin tenait non seulement à ménager la chèvre et le choux vis à vis de ses alliés de la « gauche plurielle », tout en donnant quand même des allures démocratiques à cette élection. Las, ça en était encore trop pour la fausse droite et son chef de file d'alors, Jean Pierre Raffarin, sorte de gros bourgeois balzacien, à la fois politiquement adipeux, fade et guère trop préoccupé par des considérations de pluralité démocratique. Il modifie la loi sans vergogne et fait passer le seuil d'obtention d'élus à 5%, et le seuil de possibilité de fusion d'une liste avec une ou plusieurs autres à 10%. Il avait même poussé le bouchon jusqu'à aller proposer de mettre ce seuil à 10% des inscrits ! On le remercia sans doute de cet excès de zèle, mais ce fut quand même non. Par contre, on accompagna cette loi en parallèle d'une idée fabuleuse et géniale, le fameux « 49.3 » régional, qui permet de gouverner par décret en cas de très faible majorité.
Il était alors très clair dans les beaux esprits des caciques, des représentants permanents de notre belle république que cela ne pouvait fonctionner sans risque. Pour que ça marche à plein, il ne fallait certes pas que l'électorat devienne adulte mais au contraire qu'il continua à privilégier les ténors des partis du système. Le danger étant bien évidemment qu'en penchant ainsi vers une tentation de bipolarisation, si jamais le FN arrivait en tête dans une région, la gauche en version « plurielle » ne pouvait pas se retirer du second tour sans imploser, et la fausse droite ne pouvait pas non plus le faire sans risque d'exploser de partout, et de disparaître à terme corps et âme au profit du Front National. Ainsi, si le FN gagnait un second tour, entre la prime au premier et le 49.3, il gouvernerait seul la région.
D'ailleurs, les forces du système ne prévoyait en aucune manière la disparition du FN, puisque dans leurs calculs, il était envisagé que le Front National ne perde que 7 élus, oui seulement 7, par rapport au record du précédent scrutin de 1998. Ainsi, le CEVIPOF, centre de recherches politiques de Sciences Po, avait estimé à l'époque le nombre d'élus FN avant l'élection de 2004 à 268 conseillers régionaux. Face au danger de voir le FN gouverner seul des régions entières, le système se contentait de ce résultat estimé. Il est vrai qu'avec un pareille mode de scrutin ainsi bidouillé, si le curseur bougeait ne serait ce qu'un tout petit peu vers le haut, cela risquait de faire grimper démesurément les résultats du FN. Il fallait donc rester prudent.
Mais il aurait fallu que le FN aussi resta prudent. Et ne pas oublier que si jamais le curseur bougeait un tout petit peu vers le bas, cela pouvait constituer un début de défaite et le commencement de la chute. C'est ce qui s'est finalement produit.
Les élections approchent. Jean Marie Le Pen est candidat, tête de liste dans la région PACA, une fois de plus. Il débarque à Nice avec dans ses bagages son directeur de campagne, Jean François Touzé, alors qu'il y a sur la promenade des anglais Marie France Stirbois, que Touzé a fait battre par tous les moyens sur Dreux par le passé. Ça débute mal et ça n'aide pas franchement à la bonne entente. Marie France Stirbois quittera d'ailleurs Nice pour être tête de liste sur le Var. Jean Marie Le Pen est alors donné aux alentours de 26% dans la région alors qu'à cette époque les sondages mésestimaient encore le FN et que la campagne n'est même pas entamée. Le fameux curseur pointe alors vers le haut et tous les espoirs sont permis. Certaines projections de l'époque parlent d'un FN avec plus de 500 élus en France, avec le gain potentiel d'une région, sans compter le chantage pouvant s'exercer sur d'autres.
Mais Le Pen est alors empêché d'être candidat par la préfecture pour absence de domiciliation dans la région. Tout le monde sans exception pense alors que la tête de liste ne peut revenir qu'à Marie France Stirbois, héroïne de toujours de la cause nationale. Cette dernière est même donnée dans les premiers sondages la concernant à près de 30%. Toute la famille nationaliste est en joie, sauf Jean Marie Le Pen. Car ça en est définitivement trop pour Le Pen qui décide de nommer Guy Macary. M Macary, avocat du Vaucluse, est un excellent militant de la cause nationale, mais il approche alors des 75 ans et surtout il est totalement inconnu du grand public. Le Pen s'en moque, il ne veut surtout pas, ni qu'on lui fasse de l'ombre ni que quelqu'un d'autre que lui, surtout une Stirbois, arrive à prendre la région. Il devine aussi le danger pour sa fille qu'il a décidé de placer à la tête du FN coûte que coûte quitte à tout démolir. Il place donc Guy Macary tête de liste régionale contre vents et marées. A noter qu'aujourd'hui, Le Pen n'a pas de mots assez durs contre le même Macary, depuis que celui-ci a claqué le porte du dernier carré comme tant et tant d'autres.
Ça en est terminé des espoirs du FN d'arriver deuxième derrière Michel Vauzelle et la gauche plurielle, ce même en additionnant les 2,95% du MNR. Au soir du 1er tour, le FN, avec Guy Macary, arrive troisième avec 22,95% des voix, et Renaud Muselier, le pourtant médiocre candidat de l'UMP termine second avec 26;10% des suffrages. Entre les deux tours, Le Pen ne trouve rien de mieux que d'en remettre une couche, insultant le MNR, méprisant les deux autres petites listes divers droite indépendante (2,15%), empêchant ainsi tout bon report. Résultat, au second tour, fort d'un potentiel de 28,05%, la liste Macary termine encore troisième, mais avec seulement 21% tout rond. Cela s'est joué à très peu, toujours à ce curseur qui aura légèrement descendu, et les militants nationaux sont ultra majoritairement écœurés qu'une aussi belle dynamique ait été brisée par Le Pen à tout jamais.
Le résultat de la PACA rejaillira en négatif sur toute la France, et le FN n'obtiendra en tout et pour tout que 156 postes de conseillers régionaux, soit 100 de moins que la base estimée par le Cevipof.
C'est là où nous voulions en venir. Il est inutile de se voiler la face. C'est là, nulle part ailleurs et pas plus en 2007, qu'a commencé le début de la fin pour le Front National. Les élections régionales de 2004 auront été à la fois le point de départ et l'élément déclencheur de la fin de la boutique FN.
Repartons de Marseille et des Bouches du Rhône que nous évoquions précédemment. Lors du scrutin des régionales de 2004, la liste Macary y obtient 21,19% au soir du premier tour. Deux mois et demi plus tard, lors de l'élection européenne et alors que la situation est nettement plus favorable, Jean Marie Le Pen cette fois pas interdit, réalise 14,59% des suffrages seulement, perdant 7 points par rapport à Guy Macary, sa doublure des régionales. C'est la confirmation d'un phénomène qui va s'avérer irréversible. En 2007, lors de la présidentielle, Le Pen confirme la chute avec 13,87%. Et nous en arrivons à cette dernière européenne, où Le Pen, bien aidé en tout par le système en place, achève la course à bout de souffle avec 10;87% (8,4% au plan régional). Cette courbe marseillaise est tout à fait symptomatique, symbolique, et rejoint la tendance nationale qui saute aux yeux de toutes et de tous. C'est un véritable compte à rebours parfaitement irréversible. 10, 9, 8, 7, 6...
Encore une fois, les chiffres ne mentent pas et les faits sont têtus ! Sarkozy n'aura en rien tué le FN, il aura simplement compris avant les autres, et Le Pen parachèvera ce chef d'œuvre en se vautrant dans le « gaucho lepénisme » (SIC) durant toute l'année 2007.
Aujourd'hui, plus que jamais le FN est vide de tout. Quasiment plus d'adhérents, plus de militants, presque plus de moyens matériels, humains ou financiers pour ne serait-ce qu'espérer rebondir. La plupart des militants sont dans la nature, ont abandonné toute action politique, ou ont rallié d'autres formations, à commencer par le « Parti de la France » bien sur, mais aussi ses alliés (MNR, NDP, MVL, ARN, etc), ou sont passés chez les Identitaires, au RF ou ailleurs, mais ils ne sont plus au FN.
Le symbole absolu de la fin définitive du cycle lepéniste, ce que même les pires des médiocres, les aveugles les plus volontaires, les plus enragés sectateurs ne peuvent nier c'est le cas de notre capitale, Paris.
Paris n'a jamais été une terre favorable à nos idées, c'est même une authentique terre de mission du fait de la sociologie très particulière de la capitale française. Cependant, il est une loi politique admise par tous : Tout mouvement politique qui ne réalise pas au minimum sa moyenne nationale dans sa capitale (en l'occurrence Paris intra muros) est une organisation qui se meurt et qui disparaît de façon inévitable. C'est ainsi...
Or, le FN a toujours réalisé sa moyenne nationale dans notre capitale, à plus ou moins 1%, ce de 1983 à 2003, soit durant 20 longues années, avec une constance inébranlable. C'est d'ailleurs en 1983 que le FN connait sa première grande percée (avec le Tonnerre de Dreux de Stirbois), avec Jean Marie Le Pen qui réalise près de 20% des voix sur le 20ème arrondissement de Paris. Par la suite, le FN maintiendra sa moyenne nationale sur Paris, connaissant même de beaux succès très régulièrement, avec le docteur Jacques Laffay sur le 16ème, Jean Pierre Reveau sur le 17ème, Martine Lehideux sur le 20ème, ainsi que quelques pointes en surprise de temps en temps sur les 9ème, 10ème, 11ème et 18ème arrondissements. Le plus important reste qu'il maintenait peu ou prou sa moyenne nationale. Il n'y a pas une seule exception à la règle, puisque même dans les deux élections « catastrophiques » et accidentelles qu'aura connu le FN durant cette période, (les cantonales de 1988 du fait d'une mauvaise préparation, et les européennes de 1999 du fait de la scission), dans les deux cas, Paris aura à peu près su maintenir à chaque fois la moyenne nationale du FN. C'est donc un fait établi et incontestable. Le FN se conformait ainsi aux lois naturelles de la vie politique et pouvait voir l'avenir sans réelle inquiétude.
C'est en 2004 que les choses se gâtent. Le Pen décide de blackbouler Martial Bild et de placer autoritairement sa fille Marine, tête de liste aux régionales, puis tête de liste aux européennes, en région parisienne. C'est donc lors de l'élection régionale que la descente aux enfers débute. Le FN réalise une moyenne nationale de 14,70%, Marine Le Pen obtient 12,20% en Île de France, et 8,20% dans Paris même. C'est le résultat de la méthode dite mariniste, méthode que nous jugeons médiocre, nocive et destructrice. On a le droit de ne pas être d'accord, mais les faits sont là. Le triomphe de Marine Le Pen se poursuit aux européennes. Là, c'est encore plus fort. Le FN obtient 9,9% de moyenne nationale, tandis que la fille Le Pen réalise 8,6% en Île de France, et le sublime résultat de 5,3% dans Paris intra muros. Du jamais vu au plan de l'écart entre score de la capitale et moyenne nationale.
Par la suite, le tendance ne fera que se confirmer jusqu'à ces européennes de 2009, ou l'héritier de Marine Le Pen, Jean Michel Dubois, réalise un exploit sans précédent dans les annales, avec un royal 2,70% de moyenne sur Paris ! Plus de militants, plus d'électeurs, bel héritage parisien de Marine Le Pen !
Aucun mouvement politique d'envergure, et avec des prétentions nationales, ne peut survivre ni espérer quoi que ce soit en ne réalisant que seulement un tiers de sa moyenne nationale dans sa propre capitale.
Ite Missa Est !
Partant de ce constat brut de faits incontestables, nous aurions même pu imaginer, oui pourquoi pas, jusqu'à un rapprochement avec le FN. Cela n'étonnera que les immunodéficients en capacité neuronale, mais nous l'avons toujours affirmé, nous sommes des idéalistes pragmatiques et pour nous, dans le cadre du combat politique, la vérité d'un jour n'est jamais celle du lendemain. Nous avons aussi toujours affirmé que la gauche nous donnait de bonnes leçons en la matière. Alors n'étant pas stupides, comment ne pas avoir ne serait-ce que songer à un tel rapprochement. Après tout, même en forme de queue de comète, le FN possède encore un semblant d'image subliminale, encore une infime marge de manœuvre financière et un certain écho médiatique. L'ensemble des forces nationales hors dernier carré possède tout ce qui manque au FN : Savoir faire, matière grise, expérience, capacités, forces vives, militants, doctrine claire, attractivité nouvelle et motivation. Un rapprochement sincère pouvait sauver le FN de l'ornière et du cimetière politique qui l'attend fatalement, et aider au renouveau national dans la réunification et l'union retrouvée.
Ah, évidemment, il y avait, dans nos esprits, très loin de la coupe aux lèvres quand on y réfléchissait bien. Vous aurez deviné que si nous en parlons déjà au passé, c'est que la chose s'avère impossible et même impensable. Pourtant, du côté hors FN, les très nombreuses bonnes volontés ne ferment jamais la porte. Mais, pour qu'un tel événement se produise, il faudrait réunir tout un tas de conditions qui ne peuvent être remplies. Il faudrait déjà, préalable indispensable, que le FN regarde la réalité en face et admette sa fuite en avant vers la disparition, qu'il se rende compte de la situation, qu'il admette qu'il a une incroyable carence en militants et en cadres de qualité, qu'il renonce à ses dérives grotesques, qu'il cesse au plus vite les injures, insultes, calomnies, basses manœuvres, mensonges et manipulations en tous genres, qu'il soit prêt à une réunification sur la base d'un compromis syncrétique, bref, qu'il soit disposé, en toute humilité et en toute sincérité, à un tel rapprochement. Il faudrait que les sectateurs lepénistes renoncent aux clowneries indignes du genre « union patriotique », avec le duo « servilité - docilité » imposée au menu et la calculette à la main, toutes choses que même des gamins anarchistes connaissent comme tuant tout espoir de dynamique positive.
Hélas, trois fois hélas, tout le monde peut facilement constater qu'il n'y a pas le plus petit début de commencement d'ébauche de tentative de geste du dernier carré allant dans cette direction. C'est même tout le contraire dans un déchainement, un débordement grotesque, un flot ininterrompu d'injures, toutes plus crasseuses les unes que les autres, envers tout ce qui n'est pas adorateur du dernier carré pourtant si proche de la fin.
Pire, bien pire, exactement comme dans une secte au bout du rouleau, le dernier carré ment et se ment à lui même, s'auto-proclamant vainqueur quant il sort d'une déroute sans précédent, qui plus est dans la continuité d'une évidente fin de cycle le menant tout droit à sa perte.
Il ne faudra jamais oublier ses mots de Jean Marie Le Pen à l'encontre de Carl Lang dimanche dernier :
« Le cadavre de ses ennemis sent toujours bon ! »
Cette pitoyable saillie devrait ôter les derniers doutes, les ultimes scrupules à ceux qui en auraient encore eu. Contrairement aux affirmations sincères ou dérisoires de certains se plaçant, se positionnant avec force et autorité dans le cadre de « l'après Le Pen », l'après Le Pen est déjà loin derrière nous. L'après Le Pen a commencé en 2003, lorsqu'il a voulu mettre sa fille sur orbite de façon indue et autoritaire. Il s'est concrétisé, a été gravé dans le marbre aux régionales de 2004 lorsqu'il a blackboulé Marie France Stirbois de manière odieuse, la qualifiant par la suite, elle qui était atteinte du cancer et alors qu'elle était plus jeune que lui de 16 ans, de « vieille femme agacée ». Nous l'avons déjà dit mais nous le répétons de nouveau, Jean Marie Le Pen c'est « 20 glorieuses » suivies de dorénavant « 6 piteuses », en attendant la septième qui sonnera le glas définitif.
Oui c'est évident, l'après Le Pen est objectivement loin derrière nous, alors ceux qui s'y placeraient encore seraient hors du champ du réel et vivraient de fait dans les limbes politiques.
Nous ne savons pas de quoi sera fait demain, mais pour le moment et au moins jusqu'à 2011, il n'y a strictement rien à envisager avec le dernier carré. Rien !
Peu importe après tout, puisque partout en Europe, dans nombre de pays voisins, plusieurs mouvements patriotes cohabitent et obtiennent des résultat, souvent pour le plus grand bien des idées nationales. Il n'y a aucune raison pour que cela n'arrive pas chez nous. Et après, que le meilleur gagne...
Et de notre côté alors ?
Oui, justement, hors « front familial », vu de chez « nous », tout est-il rose, parfait et sans tâche ? Bien sur que non, et il serait particulièrement malvenu de se voiler la face. Tout est à faire, tout est à construire si nous voulons faire l'histoire en ancrant définitivement le PDF dans le paysage politique français.
Certes, nous avions bien affirmé sur tous les tons que le score ne comptait pas, et que ce qui importait c'était la dynamique militante. Partant de là, nous savions parfaitement que les scores oscilleraient entre 1,5 et 2%. Pourquoi ? Nous ne sommes ni mages ni devins et nous nous basions sur un fait objectif, sur l'étude précise du passé électoral. Dans la politique électorale contemporaine, il y a une loi non écrite mais qui prévaut toujours. Nous invitons d'ailleurs nos sympathisants à consulter toutes les archives électorales de ces 30 dernières années pour constater la chose. A chaque fois qu'une organisation toute neuve apparaît à une élection difficile (hors proportionnelle intégrale bien sur), si elle le fait avec sérieux, légitimité et crédibilité, avec des forces vives, des militants enracinés, quelques moyens financiers quand même, un programme global d'action politique excluant le catégoriel tapageur (comme à très court terme) et une logique de départ à long terme, il se trouve que cette formation réalise à chaque fois des scores entre 1,2 et 2,2% de moyenne. A l'inverse, si il lui manque un seul de ces éléments, nous disons bien un seul, à chaque fois là aussi, le score moyen tombe en dessous de la barre des 1% et se situe souvent en deçà pour tomber sous la barre des 0,5%. Le dernier exemple en date est d'ailleurs très significatif, puisqu'il s'agit de « Force Démocrate », véritable ovni politique qui se voulait « Modem » avant le « Modem », mais en version « Medef » et mondialiste. Cette éphémère organisation, voulue et présidée par l'ex PDG d'Air France, Christian Blanc, n'aura vécu que le temps des élections législatives de 2002. Malgré d'incroyables moyens financiers et médiatiques, la moyenne de ces candidats n'a jamais dépassé les 0,8%, avec le plus souvent des résultats surréalistes très réguliers aux alentours de 0,10% qui firent fuir l'ensemble des bonnes volontés venues ainsi se noyer.
Alors il n'est pas sérieusement niable que Carl Lang et le « Parti de la France » ont parfaitement réussi leur pari et leur mission. Le point d'ancrage, le point de départ a été fixé, la première pierre a été posée, tout va bien, tout est conforme, et l'obligation est maintenant d'aller de l'avant.
Mais, mais, mais. Forcément, il y a toujours des mais.
Passe encore que certains militants aient été emportés par un enthousiasme délirant voire bon enfant, ils seront bien les premiers à se ressaisir et à repartir avec courage et abnégation. Nous aussi nous aurions souhaité au moins obtenir le remboursement d'état, tout en sachant raison garder et tout en sachant que l'objectif était plus là pour tracer l'important chemin que pour l'atteindre ainsi dès la première tentative. Pas une seule télé, pas une seule radio n'a invité Carl Lang, comme il l'a si bien rappelé. A contrario, à partir de fin février, on a déroulé un tapis rouge médiatique indécent et exclusif pour la fille Le Pen. Partant de là, le miracle n'est pas arrivé, mais avec 1,6% et 1,9% pour les deux listes du « Parti de la France », c'est tout à fait satisfaisant et nous existons enfin officiellement. Qu'on songe un tantinet à la couverture médiatique à laquelle aura eu droit Dieudonné, le tout pour 1,3%, et ça devrait tout de même réconforter les plus désemparés qui seraient tentés de céder à la panique pour de fausses raisons. Rome ne s'est pas faite en un jour et les résultats de dimanche dernier sont bien supérieurs à ceux de Le Pen avant 1983. Tout n'est pas parfait, mais tout va bien, tout va même très bien, car l'union militante, dans la camaraderie, l'amitié française et sur des bases solides est enfin de retour.
En parlant de couverture médiatique, preuve est faite qu'il fallait bel et bien initier deux listes supplémentaires dans l'Ouest et dans les « DOM TOM », afin d'avoir accès à la campagne audiovisuelle nationale. Le passé est le passé et ce qui a été fait ne peut plus être défait. Cependant, on ne peut s'empêcher de rester songeur devant l'absence du PDF à cette campagne audiovisuelle. Petit rappel pour mémoire. En début d'année, Marine Le Pen avait écrit au gouvernement afin de dénoncer à l'avance la possibilité que Carl Lang et le PDF dépose officiellement au moins 5 listes pour avoir accès à la campagne audiovisuelle officielle, quitte à ne pas imprimer de professions de foi et de bulletins de vote pour certaines. Cette attitude de Marine Le Pen démontrait trois choses. UN, la méconnaissance totale de la loi de la part d'une ancienne avocate, ayant certes surtout plaidé pour éviter à des immigrés clandestins de se faire expulser du territoire français. Il est parfaitement légal de ne pas imprimer de bulletins de vote et de proposer à l'électorat d'imprimer les bulletins directement via Internet, en plus de la présence dans les bureaux de vote équipés de machines à voter. On peut même dire que c'est très à la mode par les temps « écolos » que nous vivons. DEUX, cela prouvait une fois de plus le caractère liberticide de Marine Le Pen qui, comme les autres de la bande des cinq, veut toutes ses libertés pour elle et entend tout faire pour les ôter aux autres. TROIS, cela démontrait également le danger qu'avait deviné Marine Le Pen quant à la possibilité que le PDF et Carl Lang aient accès à la campagne audiovisuelle officielle. Il faut ajouter à cela, plus value non négligeable, que les petites formations ayant participé à cette campagne nationale ont toutes eu droit à un traitement moins scandaleux de la part des télévisions et radios régionales. S'il y avait eu volonté de parvenir coûte que coûte à participer à la campagne audiovisuelle, la loi obligeait à ce que Carl Lang et JC Martinez matérialise leur entente légalement via une affiliation signée et effective. Cela faisait donc officiellement 5 listes à minima, et cela donnait un caractère réellement nationale aux européennes du PDF, obligeant au moins, comme cela a été constaté par ailleurs, les télés et radios régionales à en tenir compte. Avec seulement deux listes officielles, cela devenait impossible et c'est ce que Marine Le Pen avait compris et craignait. CQFD...
Alors, oui alors on est en droit de s'interroger. C'est même un devoir...
Un autre devoir impérieux quand on débute en politique, avec une organisation toute neuve, c'est bien d'utiliser tous les moyens possibles et sans exception aucune pour faire parler de soi. La démocratie est bafouée, nous le savons depuis trop longtemps. Mais que dire et que penser si l'on utilise même pas l'intégralité des faibles et rares possibilités que le système accorde encore pour faire sa promotion. Si, pour reprendre la formule, on utilise « tous les moyens légaux, notamment », si l'on se donne entièrement, si l'on donne tout, alors il n'y a aucun regret à avoir. Dans le cas contraire, forcément les regrets naissent tout à fait légitimement.
Nous savons que Carl Lang sait tout cela depuis bien longtemps. Nous pensons qu'il y a eu erreur de quelques conseilleurs qui ne sont presque jamais les payeurs. A tout prendre, nous aurions préféré que ceux-ci, s'il s'agit bien de cela, lui conseillent de ne carrément pas aller aux européennes et de se préserver pour les régionales. Cela aurait été plus sincère et plus droit. Nous regrettons cette faute, car ça en est une, faute qu'il ne faudra jamais reproduire dans l'avenir. Et nous espérons qu'il n'y a aucun rapport entre les éventuels et hypothétiques conseilleurs et la poignée d'infimes voix discordantes qui ont hélas jeté le trouble depuis lundi matin...
Nous l'avons dit, passe encore pour les deux ou trois militants pris en légitime et flagrant délit d'excès d'optimisme. Passe encore aussi pour les deux ou trois chroniqueurs qui oscillent de façon libertaire (et c'est leur droit), soit entre Dieudonisme et Soralisme, soit entre archéo lepénisme et néo marinisme béat, soit, et c'est plus grave, entre faux réalisme et vraie négation de l'histoire politique, mais nous allons y revenir.
Par contre, cela passe moins bien quand il s'agit de membre fondateur du « Parti de la France ».
Nous avons suffisamment défendu Bernard Antony ici même et à de nombreuses reprises, notamment face aux attaques ignobles de la part de séides du dernier carré, pour avoir le droit de nous interroger sur sa réaction face aux résultats généraux de dimanche dernier.
Le 23 février dernier, Bernard Antony prenait tout à fait officiellement le « Parti de la France », ce en tant que membre fondateur, membre du bureau politique provisoire, qui plus est en charge de la formation. Nous avons relaté sur ce site la conférence de presse commune de Carl Lang et Bernard Antony, à travers quatre articles et deux vidéos.
http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/02/lancement-officiel-de-notre-nouveau.html
http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/02/bernard-antony-rallie-carl-lang-avec.html
http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/02/carl-lang-lance-officiellement-le-parti.html
http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/02/conference-de-presse-de-carl-lang-du.html
http://tous-avec-carl-lang.blogspot.com/2009/02/conference-de-presse-du-23-fevrier-2009.html
Les choses sont clairement établies et il n'y a en principe pas à revenir dessus. Bernard Antony explique notamment qu'il « solde un passé avec un parti archaïque », qu'il vient « prendre ses fonctions au sein du Parti de la France », qu'il « amène avec lui l'Institut du Pays Libre », de louis Chagnon, qui sera « un des organes de travail du Parti de la France ». La suite étant à l'avenant, avant de conclure par un vibrant « allons partout sur les chemins prendre le Parti de la France ».
Alors, nous restons perplexes et pantois devant le dernier communiqué de Bernard Antony. Glissons sur le double langage à propos de JC Martinez à trois jours d'intervalle. Étrange mais passons... Par contre, on a beau tourner ce communiqué, le retourner, le décortiquer dans tous les sens, non, désolé, on n'arrive pas à comprendre, comme beaucoup, comment peut-on être l'un des membres fondateurs du PDF et en parler quasiment comme si on y était extérieur voir étranger. Un observateur externe peut fort bien communiquer par un « bon c'est pas mal pour un début les gars, vous ferez mieux la prochaine fois », mais pas un membre fondateur en charge de la formation, excellent cadre politique de surcroit, et qui ne pouvait pas ne pas savoir que les scores seraient de toute façon faibles, quoi qu'il advienne !
De plus, Bernard Antony possède bien trop de qualités, il est bien trop au fait des arcanes de la politique pour ne pas pertinemment savoir comment ces propos sur le « talent » médiatique de Marine Le Pen seraient interprétés.
En bien peu de ligne, le trouble est plus que palpable. Bernard Antony parle du « Parti de la France de Carl Lang « comme si il n'en était pas. Il parle de « parti constitué il y a trop peu de temps, bien vite et sans moyens », et quand il évoque le score du PDF, il ne dit jamais « notre score », mais « son score » !
Vous pouvez toutes et tous lire le communiqué ici :
http://bernard-antony.blogspot.com/2009/06/europeennes-echec-de-la-droite-de.html
La conclusion du communiqué est tout aussi sibylline Bernard Antony y indique que « L’Institut du Pays Libre jugera de ses possibilités de devenir et de croissance ».
Ainsi parle un membre fondateur du « Parti de la France » en charge de la formation...
Nous n'en dirons pas plus, mais nous aimerions comprendre la logique politique du propos comme la fidélité liée à tout engagement. Nous verrons bien assez tôt. Reste que Carl Lang, Martial Bild et leurs fidèles ami(e)s doivent se sentir soudain isolés au sein de leur propre structure. Reste aussi qu'ils ont eu raison de proposer d'ouvrir un nouveau cycle politique, car il faut réellement faire du neuf, il faut réellement du nouveau !
Curieusement, Bernard Antony fait sien cet impératif, quand il écrit qu'il y a urgence dans la proposition d'une « modernité d’une politique pour notre temps », quand il assène qu'il faut se « dégager des ornières passéistes ».
Cela ne fait aucun doute, sur ce plan là il a parfaitement raison, mais encore faut-il sa voir rester logique dans ses engagement, surtout quand ils se voulaient à long terme. Encore faut-il ne pas créer de troubles. Et encore faut-il le mettre en pratique par des propositions originales mais concrètes, crédibles et tangibles.
Oui, bien sur, il faut du nouveau ! Cela n'a jamais signifié faire table rase du passé. Tout au contraire, proposer du neuf, c'est redonner corps à un idéal sans en toucher les fondamentaux.
Nous mentionnions un peu plus haut, les chroniqueurs (et d'autres) qui ont tendance à nier l'histoire politique, à tout le moins ses lois qui font qu'elle est toujours en mouvement perpétuel. Avec tout le respect que nous lui devons et malgré toute l'estime que nous avons pour lui, c'est Bruno Gollnisch qui symbolise le mieux ce refus de faire l'histoire comme c'est pourtant notre droit et parfois notre devoir.
Par deux fois, dans un entretien vidéo paru sur le site « E-Deo » en février dernier, puis plus récemment, peu avant les européennes, sur les ondes de « Radio Courtoisie », Bruno Gollnisch a indiqué que tous les partants du FN restaient ses ami(e)s, mais qu'il ne ferait pas comme eux. En gros et pour résumer, ses raisons étaient « pour quoi faire ? », « à quoi ça sert ? ». Il ne voyait pas de raison de le faire car c'était trop difficile de lancer une nouvelle organisation, qu'il fallait des années, que les rites mêmes (comme par exemple les fêtes et commémorations) étaient quasiment impossibles à ancrer dans la réalité, bref que cela relevait de la gageure.
Nous nous élèverons éternellement contre ce qui est pour nous une négation de l'histoire politique en particulier et de la vie en général. Tout au contraire, et surtout en tant qu'hommes et femmes de droite, nous savons que nous pouvons quoi qu'il arrive, et que nous devons quand cela s'avère impossible de faire autrement, agir, avoir prise sur les évènements, les suggérer, les initier, les provoquer, les créer, bref nous savons que rien ne nous sera jamais donné, surtout quand on a décidé de vivre en conformité avec des principes, des valeurs d'honneur, en hommes et en femmes libres et avant tout fidèles à un idéal.
C'est d'ailleurs l'essence même de notre combat, la raison d'être des nationaux et nationalistes qui doivent être, en principe, immanquablement prêts, lorsque l'histoire, marquée ou accélérée par leurs efforts, leur donnera forcément les 5 minutes qui peuvent tout changer.
C'est ce qu'avait très bien compris à l'époque Jean Marie Le Pen, quand il a lancé le « Front National », qu'il a fait du neuf, qu'il a proposé du nouveau, loin des stupides et sempiternelles querelles des autres d'alors. Si Jean Marie Le Pen avait pensé comme certains osent le faire aujourd'hui, rien ne serait arrivé et il n'y aurait jamais eu les heures de gloire que nous avons connu.
Jean Marie Le Pen a rompu avec des pratiques et des méthodes passéistes. Il a unifié sur la base d'une étiquette commune et d'un programme commun, au service de la France et des Français d'abord. Ce faisant, il a ouvert un nouveau cycle politique avec de réelles perspectives. L'arrivée de Jean Pierre Stirbois en 1978 et son accession au poste de secrétaire général en 1981 ont précipité les évènements, faisant du FN une force à la fois sachant allier tradition et modernité, respect des fondamentaux et efficacité. Oui, si Le Pen avait écouté les sirènes de l'inutile, alors rien ne serait advenu.
Aujourd'hui, c'est Carl Lang qui le premier a compris qu'il fallait faire l'histoire pour ne pas disparaître et pour ne pas connaître l'obscurité de la nuit durant des décennies. En cela, il est bien évidemment le seul héritier direct de Jean Marie Le Pen. C'est ce que voulait signifier Martial Bild quand il a prononcé son discours de Rouen, car c'est ce que ressentent, même parfois confusément, l'ensemble des militants sincères. Il manque encore à Carl Lang son « Jean Pierre Stirbois », mais avant cela, il faut que sous Bonaparte perce Napoléon. Et cela ne peut se faire qu'en aller retour, jamais à sens unique.
Il est bien sur hors de question de céder au culte de la personnalité nocif et parasite tel que cela a dérapé au FN à partir du sinistre décès de Jean Pierre Stirbois, suivi de toute une série de dérives, avec en point d'orgue la cassure définitive de 1997 et les conclusions ubuesques du Congrès de Port Marly.
Cependant, il est également hors de question de renoncer au principe d'autorité incarnée, principe unifiant et protecteur à la fois, principe éminemment de droite nationale, principe tout simplement français et quasi enraciné en chacun de nous.
Certains diront qu'il y a une feuille de papier entre ces deux notions. Nous ne sommes absolument pas d'accord.
Si le Front National a pu perdurer malgré la dérive personnelle du culte de la personnalité, puis les dérives népotiques, c'est uniquement lié à l'incroyable talent de Le Pen, talent, nous n'hésitons pas à la dire, qu'il aura été le seul à avoir en France et au 20ème siècle, peut être avec Mitterand et Jaurès, mais, durant une certaine période, à un degré supérieur. Oui bien sur, c''est évident, sans cet incroyable talent d'orateur, de tribun, et aussi d'analyse, jamais le FN n'aurait survécu plus de quelques mois à de telles dysfonctionnements absurdes et délirants. Cela n'aurait jamais été possible dans un monde, dans une famille au sens large où l'indépendance d'esprit et les libertés individuelles priment.
C'est d'ailleurs pour cela que nous critiquons fort justement Jean Marie Le Pen. Quand le savoir faire et le brio sont avec nous, servent nos intérêts primordiaux, nous suivons, mais quand la valeur ne sert que de troubles intérêts particuliers et/ou conduisent à la ruine et au désastre, nous condamnons et nous combattons le plus fermement possible.
Carl Lang doit donc tout naturellement représenter le principe d'autorité incarné qui est au cœur des valeurs de la Droite Nationale, Populaire et Sociale. Sans ce principe d'autorité incarné, c'est l'anarchie qui nous condamnera à terme et quoi que nous fassions.
Si tu veux tuer ton chien, accuse le d'avoir la rage. Ainsi, selon ce vieil adage, ceux qui entendraient proposer réellement du nouveau, tout en respectant l'essence, l'esprit même de notre philosophie politique, se voient taxer de tentative de création d'un FN bis.
Et bien non, désolé mais là aussi ça ne prend pas. Nous le disons d'autant plus volontiers que cette potentielle critique voilée que nous avons deviné émane de Robert Spieler, porte parole de la NDP. Or, nous allons y revenir dans quelques lignes, il se trouve que non seulement nous avons de l'estime et du respect pour Robert Spieler et pour la NDP, mais qu'en plus nous voyons en eux un socle solide sur lequel nous pourrons nous appuyer. Cependant, sur ce point là, nous ne pouvons être en accord avec Robert Spieler.
Respecter le principe d'autorité incarné qui a fait ses preuves. Vouloir en appeler à la logique politique. Désirer l'union dans le pragmatisme. En appeler à l'équilibre entre Tradition et Modernité. Proposer quelque chose de réellement nouveau, avant tout sur la forme et dans les rapports humains OK, mais également sur le fond, dans le plus pur respect de nos fondamentaux les plus sacrés, ceux qui font, comme nous l'avons déjà dit, que nous sommes « autre chose » et pas « un de plus ». Tout cela n'a strictement rien à voir avec une quelconque volonté de crée un FN bis. Ce serait être armé d'une mauvaise foi de bronze que d'affirmer une telle chose.
Nous avons déjà analysé par ailleurs l'état des forces nationales hors dernier carré, ainsi que l'utilité de chaque composante. Il convient maintenant de songer à passer à la vitesse supérieure.
En dehors de quelques petits groupements et associations qui ont leur utilité et leur mission propre, il se dégage dorénavant trois forces essentielles. Les Identitaires, le pôle autour du PDF et le RF. Nous reviendrons sur les Identitaires au moment d'évoquer les futures élections régionales. Nous ne reviendrons pas sur le RF dont nous avons déjà parlé et dont l'utilité militante, notamment en terme de formation, n'est plus à démontrer. Reste le pôle d'union autour du PDF, avec la NDP et le MNR.
Le MNR. Il a su conserver des forces intactes, surtout face aux pitoyables pitreries de marinistes convergents. Il faut cependant regarder la réalité en face et se poser la question. Quel avenir pour le MNR demain ? Il peut y avoir une formation pérenne de droite nationale et républicaine en France, bien que ce soit devenu extrêmement compliqué depuis la « jacobinisation » du MPF datant de 2006, et depuis la réactivation du CNIP l'année dernière. C'est compliqué mais pas infaisable, à condition, et c'est un préalable, que Bruno Mégret revienne et vite.
Qu'on ne se méprenne pas là non plus. Nous savons que la définition de la république de nos ami(e)s du MNR n'est pas celle qu'en donne le système actuel, comme l'avait d'ailleurs très justement rappelé Bruno Mégret sur « Radio Courtoisie », et que l'axe que nous prônons, « principe d'autorité au-dessus, démocratie en bas, subsidiarité à tous les étages », c'est à dire et en clair une Démocratie à la fois enracinée et référendaire, est largement compatible avec l'essence de la « république » cher aux sympathisants du MNR. Mais dans un paysage politique où, à l'heure actuelle, de Besancenot à Marine Le Pen, tout le monde s'entend sur le jacobinisme, de l'assimilationisme à la négation des identités régionales, nous pensons fortement que le mot même de république participe de l'unanimisme contreproductif qui nous révulse.
De plus, nous pensons que si Bruno Mégret doit rapidement revenir en politique, il devrait le faire en incorporant ses forces au « Parti de la France ». Il provoquerait ainsi un choc salvateur.
Venons-en à la NDP.
La Nouvelle Droite populaire est la très bonne surprise de l'année 2008 et de celle en cours. Le Mouvement de Robert Spieler et Roland Hélie se trouve, à quelques détails près, exactement sur notre ligne, sur la ligne de Carl Lang et du « Parti de la France » également, c'est à dire sur la bonne et juste ligne, celle qui prévaudra dans les années à venir, nous en sommes persuadés. Ils ont de bons très bons militants qui se sont dévoués pour la liste de Carl Lang, notamment autour de Marie Paule Darchicourt et Luc Pécharman.
En dehors du « FN bis » et de « l'après Le Pen », nous faisons nôtre les deux analyses des dernières européennes de Robert Spieler. Elles sont parfaites et nous n'avons rien à y retrancher (http://ndp-infos.over-blog.com/article-32487676.html). Quant au programme proposé par la NDP, il est conforme sur presque tous les points à nos propositions. La différence est infime et importante à la fois, puisqu'elle se situe au niveau de « l'état nation ». Nous pensons que la NDP va un peu trop loin lorsque Robert Spieler ancre son propos dans le passé du 18ème siècle et amalgame définitivement « l'état nation » avec le jacobinisme dictatorial.
Robert Spieler n'a que trop raison de marteler qu'il ne faut pas recommencer les erreurs et errements du passé. C'est pour cela qu'il ne faut surtout pas nier « l'état nation », ni le malmener au gré de ses pensées personnelles.
Pour nous, « l'état nation » n'est pas né en 1789 ni après. Il est né à la chute de l'empire romain, lorsque la France fut l'héritière de la centralisation créatrice de Rome. Le monde avait évolué et avait alors compris qu'un vaste empire échouerait immanquablement à être le cadre naturel et surtout pérenne de l'épanouissement de l'Homme. La contrée, la province était trop petite, l'empire était trop grand, le cadre national devenait le plus propice et le plus pragmatique. Le mot nation n'existait certes pas, mais le concept d'état nation était bel et bien né. C'est d'ailleurs tout sauf un hasard si la France débute concrètement son histoire sous Mérovée, vainqueur d'Attila sur les champs catalauniques, grâce à l'alliance avec les gallo-romains, et la poursuivra en la magnifiant par Clovis et son baptême. Oui, tout n'est pas dans tout et la centralisation peut être créatrice, féconde et protectrice des libertés, sans jamais sombrer dans les dérives extrémistes du jacobinisme.
Le combat identitaire, la défense et la promotion de nos identités régionales, comme la volonté d'une Europe forte et libre, tout cela n'est en aucun cas pour nous incompatible avec la défense de la Nation, de « l'état nation », le niveau indépassable de l'Homme que nous entendons bien préserver. C'est pour cela que nous défendons depuis toujours le principe de subsidiarité généralisée.
Pour les nationaux, nationalistes et patriotes, les transferts complets et entiers de compétences de la France vers l'Europe, surtout sur les plans diplomatiques et militaires sont totalement impensables, sauf à petites doses et par délégations dans le cadre de mandats et/ou de missions très spécifiques. Cela ne résiste d'ailleurs pas à l'analyse dans le détail. Déjà parce que la France, une France rénovée de fond en comble bien sur, doit d'abord faire jouer ses propres atouts extérieurs à l'hexagone, à commencer par les « DOM TOM », celles que nous avons comme celles qui sont à récupérer, mais aussi la Francité avec nos amis suisses, belges et québécois, comme avec l'ensemble de l'espace lié à la Francophonie. Quand on pense que la France possède le deuxième domaine maritime au monde et qu'on connait des problèmes de pêche, on se rend compte que l'urgence des urgences est de remettre de l'ordre dans la maison France dans son ensemble.
Ensuite, l'histoire récente a une fois de plus démontré que la France doit son indépendance et sa liberté de manœuvre à sa souveraineté diplomatique et militaire. D'ailleurs, l'épisode de la deuxième guerre irakienne a prouvé que la France avait encore un poids politique majeur en ayant entrainé derrière elle et sa position 70% des pays de l'ONU.
On nous rétorquera qu'une Europe de la puissance n'irait jamais contre les intérêts français. Certes, mais à quoi bon brader nos atouts alors ? Pour notre part, nous concevons l'Europe de la puissance comme un « plus » et non comme un « moins ». On peut faire une Europe forte et puissante sur une base confédérale à plusieurs vitesse et sur plusieurs niveaux. Nous y reviendrons prochainement...
Bien sur, nous sommes en parfait accord avec Robert Spieler sur le refus d'une Europe fédérale ou jacobine, hydre constructiviste que nous combattrons toujours et en toutes circonstances.
En politique et entre gens de bonne volonté, il n'y a pas de problème mais uniquement des solutions. Heureusement, car en dehors du soucis des transferts de compétences vitales, nous jugeons que la NDP et Robert Spieler sont, nous le répétons, sur la bonne et juste ligne politique. A l'instar du MNR, la NDP aura été un allié fidèle de Carl Lang et du « Parti de la France », à la fois par son action, mais surtout par ses convictions et son originalité.
C'est pourquoi nous pensons là aussi, comme pour le MNR, que le mieux serait de penser à tous se rassembler au sein du « Parti de la France ». On peut bien sur, et même si ce n'est pas le plus important, imaginer des formes confédérales là aussi, mais le principal est de n'avoir qu'une étiquette nationale et un seul slogan à offrir aux français dans le cadre des futures luttes politiques et/ou électorales.
Comme nous l'affirmions dans notre analyse à chaud du résultat de dimanche soir, la gauche et l'extrême gauche nous ont donné une bonne leçon d'efficacité à travers les réussites des listes « Europe Ecologie » et celles du « Front de Gauche ». Ils ont su créer une très forte dynamique dans une synergie ultra positive, avec, à chaque fois, une seule étiquette et un seul slogan. Surtout, dans les deux cas, ils savaient qui ils étaient et ce qu'ils voulaient.
Qui sommes nous et que voulons nous ?
Une partie des mouvements dits patriotes en Europe a fait le choix, d'une manière ou d'une autre, du conformisme, pour plaire au système et/ou à des électorats affadis. Certains ont cédé aux sirènes du mondialisme, d'autres à celles des vertus supposées d'une politique d'immigration massive, d'autres encore à l'acceptation de l'islamisation, d'autres enfin en ne conservant que le seul versant identitaire commun et renonçant à mettre en avant des valeurs jugées (sur injonction) passéistes voire ringardes, et étant prêts par là même à accepter l'avortement systématisé, la pente vers l'euthanasie, le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par ceux-ci, etc, etc, etc.
Une autre partie des organisations patriotes en Europe a décidé de rester figés et de ne se renouveler en rien, rejetant tout idée de modernisation.
Il se trouve qu'en France, en dehors du FN et de quelques groupuscules, les nationalistes et patriotes sont majoritairement d'accord pour refuser ces deux cas de figures. Il suffit de lire et d'écouter pour s'apercevoir que le PDF, la NDP, le MNR, le RF et les Identitaires sont, à quelques détails près, en quasi symbiose sur ce plan là.
Nous voulons toutes et tous lutter pour notre identité européenne, notre identité nationale, nos identités régionales. C'est même l'urgence pour nous. Mais nous n'accepterons jamais la substitution d'une identité artificielle d'essence dictatoriale à notre identité charnelle. Nous n'accepterons jamais une immigration extra européenne massive et de fait. Nous n'accepterons jamais les dangers liés à l'islamisation. Et nous n'accepterons jamais de renoncer à nos valeurs de vie, de libertés, d'humanisme, de responsabilité, de sécurité pour tous, des valeurs qui enracinent notre civilisation et qui fondent notre mode de vie. Ces valeurs sont peu nombreuses, mais nous y tenons. Elles sont issues du monde Celte, de l'antiquité Gréco-Romaine, du décalogue, du message christique et de l'humanisme de la Renaissance. Tout le reste est négociable, tout le reste peut, doit être modernisé, mais pas ce corpus de valeurs et de principes qui, comme l'a toujours rappelé Carl Lang, est non négociable. Il se trouve que lorsqu'on lit les chartes, propositions et programmes des uns et des autres, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes entre le PDF, la NDP, le MNR et les Identitaires.
Parlons justement des Identitaires. Leur réussite en surprend parfois certains mais elle est incontestable et pour nous tout à fait justifiée. Plus ils avancent plus ils connaissent le succès. Ils ont réussi à pénétrer peu à peu tous les milieux et toutes les couches de la société, ce sans renoncer à nos valeurs. Ils agissent, avec sagesse et patience, à la racine, à la base, autant dans des domaines sociétaux que politiques, culturels, religieux, artistiques ou syndicaux. Ils ont su ouvrir de nouvelles portes, conquérir de nouveaux espaces, accueillir de nouvelles vocations militantes, le tout sans jamais renoncer à aucune de nos valeurs, comme le prouve leurs six points non négociables, points inclus dans leur consigne de vote pour les dernières européennes.
Au-delà, les Identitaires sont dorénavant identifiés et identifiables. Ce n'est que justice car c'est le fruit d'un inlassable labeur sur tous les terrains. A l'avenir, il serait donc logique qu'il ne reste que deux mouvements d'opposition nationale, le pôle autour du PDF et les Identitaires, chacun gardant ses spécificités, ses missions, sa vocation.
Et les élections régionales ?
Il paraitrait que les changements prévus pourraient peut être être reportés à l'échéance de 2014, autant dire presque aux calendes grecques. Une nouvelle fois le simulacre démocratie est à l'œuvre Réponse, en principe dans le courant de l'automne par les « milieux autorisés ». Peu importe au final, puisque ça ne changerait pas grand chose à la stratégie globale, ça ne ferait que rendre l'obtention d'élus plus difficile, la barre de l'obstacle restant à 5% au lieu de redescendre à 3%.
Si certains ont raison et que le système instrumentalise le FN agonisant, ce même système devrait y réfléchir à deux fois. En effet, si la loi n'est pas modifiée, le FN ne dépassera les 10% dans aucune région, excepté peut être en PACA, et encore seulement s'il n'y a pas de liste du PDF ou du MPF. Le dernier carré ne pourrait alors prétendre qu'à l'obtention d'élus résiduels sur la base de ses résultats du premier tour. Pire, il ne dépasserait la barre des 5% nécessaire pour cela que dans trois ou quatre régions et en tout état de cause, il ne servirait à pas grand chose au système en place et à Nicolas Sarkozy. En revanche, en revenant à la loi Jospin de 1999, la donne changerait considérablement et pour tout le monde. Nous verrons bien à quelle sauce le gouvernement entendra assaisonner les françaises et les français.
Quoi qu'il en soit, rien ne pourra se faire sans une réelle et profonde structuration militante du « Parti de la France », autour de Carl Lang, avec l'appui du MNR et de la NDP.
Les forces potentielles sont là, il suffit d'aller à leur rencontre. Nous connaissons toutes et tous des ami(e)s et camarades démotivé(e)s et démobilisé(e)s. Il nous appartient de les réactiver. Il y a quantité de petits mouvements et d'associations à contacter et à motiver pour rallier le PDF. Il faut le faire. Le PDF doit se structurer sur toute la France.
Rien ne se fera non plus sans les identitaires, c'est une évidence. Surtout si on entend y aller avec quelques chances d'y avoir des élus. Les Identitaires peuvent songer à y aller dans certaines régions. Nous pensons bien évidemment à la PACA, au Languedoc Roussillon et à la région Rhône Alpes par exemple. Alliés et unis avec eux, il y aurait de réelles chances d'obtenir de très bons scores dans ces régions mais aussi ailleurs. Nous songeons bien évidemment à l'Alsace, à la Lorraine, au Nord – Pas de Calais, aux deux régions normandes qui ne devraient n'en faire qu'une, à la Champagne Ardennes, à la France Comté, à la Bourgogne, au Centre, à la Picardie et à l'Île de France. Il ne serait pas inintéressant de regarder du côté de l'Aquitaine ou de la région Midi Pyrénées, mais il devrait s'avérer plus judicieux d'éviter pour le moment de tenter quelque choses dans des régions comme le Limousin, le Poitou Charentes, la Corse, la Bretagne, les Pays de Loire, les « Dom Tom » et l'Auvergne.
La région Provence Alpes Côte d'Azur est caractéristique de ce qu'une union sincère et globale de toutes les forces d'accord sur l'essentiel peut apporter, dans le cadre d'une forte structuration du PDF, comme dans celui de la préparation des futures échéances régionales. Nous y trouvons des Identitaires bien implantés, surtout à Nice et dans les Alpes Maritimes. Il y existe toujours une fédération MNR forte sur les Bouches du Rhône. Il y a un début d'implantation de la NDP qui a reçu d'excellents soutiens. Il y a un fort groupe de militants qui y constituent actuellement de futures fédérations pour le « Parti de la France » de Carl Lang. Il y a les dissidents du FN regroupés au sein du « Front Régional » de Ronald Perdomo. Il y a enfin les amis de Jacques Bompard regroupés au sein de l'association « l'Esprit Public », surtout sur le Vaucluse.
En toute franchise, si avec tout ça on est incapable de monter une liste solide et crédible, c'est qu'il y aura là et pour le compte, quantité de questions à se poser.
En approchant de la fin de cette modeste tentative d'analyse, il est temps d'aborder enfin le cas des nationaux et nationalistes encore membres du MPF.
Il se trouve que nos ami(e)s et camarades, toujours au MPF, doivent se sentir à la fois bien isolés et bien tristes. Ils avaient déjà du avaler les couleuvres indigestes de l'année 2007. Après, on leur a fait miroiter la structuration du parti, tardive mais porteuse d'espoirs, sur l'ensemble du territoire, aux municipales de 2008. Résultat ? En dehors de quelques réussites sporadiques et personnelles, seulement un petit matelas d'élus locaux indépendants et seulement affiliés au MPF, comme ils l'étaient jadis au CNIP. Cette année, on leur avait dit qu'on allait voir ce qu'on allait voir. L'arrivée du milliardaire irlandais Declan Ganley était annoncée comme celle du messie. Puis vint l'annonce de l'union avec les chasseurs de CPNT. Le MPF devait décrocher la lune, il n'en aura rien été. Tout au contraire, ce fut une débandade sans précédent, une humiliation douloureuse. Au moment même où le Front National confirmait sa chute dans tous les chiffres, le MPF s'effondrait. La claque !
Peu importe les éléments secondaires de l'abstention et de la vampirisation supposée (et toute provisoire) du vote souverainiste par Sarkozy. Ils comptent, mais peu, et les vraies raisons de l'échec sont ailleurs.
La faute à qui et à quoi alors ? A l'étiquette « Libertas » ? Ce serait trop simpliste. D'autant que, comme à l'accoutumée, le nom de Villiers figurait en caractères à la fois gros et gras sur les professions de foi et les bulletins de vote. La faute à CPNT ? Là aussi, trop simpliste. La faute au manque de charisme de de Villiers ? Mais il n'en a jamais eu et cela ne l'a pas empêché de connaître de très beaux succès par le passé. Il nous semble que c'est avant tout l'approche globale de la campagne, comme la manière pitoyable avec laquelle on a géré l'union de toutes les composantes de ce rassemblement qui forment les vraies raisons de la débâcle et qui sont donc responsables de l'échec total.
Il est tout de même ahurissant de constater que des souverainistes sensés prôner la subsidiarité en politique, au moins à l'échelle des nations, aient été strictement incapables de l'appliquer dans leur approche de l'élection ! C'est une terrible leçon que devraient méditer les dirigeants du MPF. La vision politique et électorale de Declan Ganley était avant tout supranationale. C'est principalement pour cela que la campagne de Libertas a échoué partout en Europe, n'obtenant qu'un seul élu, Philippe de Villiers qui n'avait besoin d'aucune campagne, et voyant Ganley, honteusement battu chez lui en Irlande, quitté illico presto l'action politique, abandonnant pitoyablement toutes les bonnes volontés l'ayant suivi. Oui, c'est pathétique, mais c'est une bonne leçon à méditer.
Deux régions symbolisent l'échec du MPF à ces européennes, à travers le non respect du principe de subsidiarité et dans la très mauvaise approche de l'union.
L'Île de France, avec le renvoi du député européen sortant, Paul Marie Couteaux, et l'installation à sa place de Jérome Rivière, en provenance de Nice (!). Cela a conduit à démolir une ancienne alliance naturelle, à se séparer du RIF et à la quasi dissidence, à tout le moins la démobilisation d'une trentaine de fédérations du MPF. Résultat, alors que Couteaux avait été brillamment élu en 2004, malgré la présence de Marine Le Pen et de Charles Pasqua lui même, Rivière s'écroule avec 3 petits pour cent.
Le « Sud Est » est encore plus symbolique. En 2004, il y avait encore un FN avec Jean Marie Le Pen a un niveau correct malgré le début de la chute. Il y avait la liste du RPF menée par l'ancien Préfet du Var, Jean Charles Marchiani. Malgré cela, le MPF Patrick Louis avait été élu grâce à une campagne à la fois active et de proximité. En 2009, malgré la perte par Le Pen de 4% et 90.000 électeurs, malgré la disparition du RPF, malgré l'entente avec CPNT et malgré la présence positive de Marie Claude Bompard, avec un potentiel objectif en terme de voix d'au moins 12%, la liste de Patrick Louis reste bloquée à 4,28% des suffrages. Un monstrueux gâchis et un beau suicide. A noter que sur cette région, la participation réelle a été supérieure à celle de 2004, avec 200.000 électeurs de plus, et que les votes blancs et nuls ont largement augmenté, passant à 3,5% du corps électoral (105.000 électeurs). Une sorte de record qui en dit plus long que bien des discours.
Le refus (bilatérale) de mise en avant de CPNT dans la campagne, le refus (systématique et unilatérale) de mise en avant de patriotes sincères comme Marie Claude Bompard, (dont on aura bien caché voire tu la présence), l'uniformisation bourgeoise, déracinée et supranationale de la campagne, tout cela aura amplement participé de la faillite du MPF.
Ganley et de Villiers se sont tirés non pas une mais plusieurs balles dans le pied, et ils l'ont payé au prix fort.
Est-ce cependant suffisant pour affirmer que le MPF disparaît définitivement du paysage politique français ? Il est trop tôt pour le dire et la réponse appartient en fait aux nationaux et patriotes encore au MPF. S'ils partent, ça en est terminé du parti de de Villiers. S'ils restent, il obtient encore un sursis. Nous sommes bien certains qu'ils doivent sérieusement cogiter en ce moment.
Ils ont raison de le faire, car une élection européenne n'est pas pareille qu'une élection régionale, surtout pour une organisation non structurée et non centralisée comme l'est le MPF, avec des implantations disparates, spécifiques et à géométrie très variable sur le territoire nationale.
Pour ne prendre que le cas le plus symbolique, celui des époux Bompard, il est clair que l'ancien membre fondateur du Front National en 1972, et son épouse, doivent hésiter et bien peser le pour et le contre. Arrivés au MPF début 2006, ils étaient encore membres du FN en 2004, et Marie Claude Bompard était même deuxième de liste sur le Vaucluse pour le parti lepéniste, juste derrière la tête de liste à la fois vauclusienne et régionale, Guy Macary, liste qui avait obtenu le meilleur score du FN, et de très loin, avec 28,48% des suffrages. C'est la première fois que le Vaucluse donnait le meilleur score frontiste à une élection de cette importance et dans la région, devant les Bouches du Rhône, le Var et les Alpes Maritimes. Les Bompard n'étaient pas étrangers à cette réussite départementale.
Il serait donc tentant pour les Bompard de vouloir bénéficier, à la fois de leur implantation locale (avec les plus beaux succès de la Droite Nationale), mais également de leurs presque cinq années de présence au MPF, sans prendre le risque d'une nouvelle aventure. Patrick Louis étant de la région Rhône Alpes, ils auraient les mains libres pour organiser leur campagne à leur manière. Ils pourraient donc être tentés de prendre la tête de liste via Marie Claude Bompard. Ils réactiveraient Damien Bariller (Président du MPF 13) et pourraient envisager de s'entendre avec leurs amis du « Front Régional », réunis autour de Ronald Perdomo, ancienne grande figure du FN Marseillais, et Guy Macary, la tête de liste FN de 2004. A n'en pas douter, une telle liste tiendrait la route et aurait de la gueule, du moins sur le papier. Resterait alors à réussir la campagne. A noter que ce qui a changé au MPF par rapport à 2004, c'est que Jacques Bompard a remplacé Colette Alla, qui était connue pour son immobilisme, en tant que coordinateur régional. Un signe ?...
Mais les Bompard savent qu'il existe une alternative à l'étiquette MPF. C'est celle de rallier le « Parti de la France » de Carl Lang et de prendre la tête d'une liste d'union et de rassemblement national comme nous l'avons précédemment suggéré. Là aussi, cela aurait de la gueule, avec le « Front Régional » de Perdomo et Macary (surtout s'ils rejoignaient rapidement le PDF ce qui précipiterait les évènements), les Identitaires de Vardon et Robert, le MNR de Savon, et la NDP, tous réunis sous la bannière du PDF.
Reste que les nationaux encore au MPF devrait se poser cette dernière question. Y a t-il un dirigeant capable de succéder voire de supplanter Villiers à la tête du MPF et de le faire rebondir hors de l'impasse ? Y a t-il au MPF un Yvon Briant, du nom de l'ancien député du « Rassemblement National » (1986 – 1988), qui après avoir repris le CNIP en supplantant Philippe Malaud, le ramena seul vers les succès, avant de périr avec sa femme et ses enfants dans un douteux « accident » d'avion en Corse ? S'ils ont un début de réponse, qu'ils nous le disent. Nous n'en voyons pas...
L'exemple des Bompard est symbolique, et bien d'autres patriotes encore au MPF doivent se poser bien des questions. Mais à vrai dire, et ce sera notre conclusion, la réponse est en nous et dépend de la réussite ou non dans l'implantation rapide et durable du PDF.
Si nous savons nous rassembler clairement, sur une base confédérale, tous unis mais pas confondus pour reprendre une formule qui a fait ses preuves, tous différents, jamais uniformes, mais alliés sincères, solidaires, inséparables et soudés comme les cinq doigts de la main, si nous sommes capables de cela, alors les portes du succès s'ouvriront grandes à nous.
Oui, il ne faut pas commettre de nouveau les erreurs du passé, même sous d'autres formes. Oui, nous ne concevons pas l'union la corde au cou, la tête couverte de cendres et le petit doigt sur la couture du pantalon. Oui, nous devons conserver nos différences, en les enrichissant dans le syncrétisme et en n'en faisant jamais des barrières infranchissables. Oui, nous ne pouvons que nous entendre, car nous avons tout en commun. Oui, notre Identité est plus que jamais menacée et c'est donc notre premier devoir que de la défendre par tous les moyens possibles. Oui, il faut se moderniser, sur la forme, sur la gestion des rapports humains, sur les actions militantes à mener, mais également sur le fond, sans jamais renier nos valeurs, c'est à dire à cheval entre Tradition et modernité. Oui, nous devons rejeter le système actuel dans son ensemble, car tout ce qu'il est, tout ce qu'il fait nous est étranger. Oui, nous savons qui nous sommes et ce que nous voulons. Nous sommes des nationaux, des patriotes et des nationalistes. Oui, nous sommes de Droite Nationale, Populaire, Sociale et Identitaire. Oui, nos valeurs sont européennes, chrétiennes et humanistes, celles de la grande amitié française. Oui, nous sommes pour le principe de subsidiarité généralisée, de l'individu au vaste monde, de la famille, cellule de base de notre société, à l'Europe, notre civilisation de toujours et notre puissance de demain. La Nation devant impérativement demeurer l'axe, le pivot autour duquel tourne toute notre action. Oui, l'histoire n'est jamais écrite et c'est nous qui la faisons, guidés par l'espérance et la providence. Oui, nous ne devons jamais renoncer au principe d'autorité incarné. Oui, Carl Lang est le mieux à même d'incarner ce principe d'autorité, avec force, volonté et sagesse. Oui, le « Parti de la France » peut et doit être une « UDF » nationale et patriote. La réponse n'appartient qu'à nous, car elle est en nous.
Il faut avant tout sortir des schémas passéistes et du dogmatisme. Les Identitaires ont montré la voie en la matière. Ils ont eu raison, il faut donc pendre exemple sur eux. Il ne faut jamais lutter négativement. Il ne faut jamais prendre le parti de l'étranger, quel qu'il soit. Il ne faut jamais ressembler à ses fausses critiques, donc à sa caricature. Il ne faut jamais tomber dans un idéologisme forcené. Il ne faut jamais tomber dans l'attitude sectaire qui consiste à mépriser de façon plus ou moins hautaine celles et ceux qui ne vivent et ne respirent pas comme nous. Il faut savoir être capable de tisser des liens avec toute personne pouvant être potentiellement acquise à notre cause. Oui, sur ce terrain là, les identitaires ont montré la voie sans jamais renier aucune valeur. Ils ont leur créneau, bâtissons et structurons le nôtre en prenant modèle sur la manière.
Il faut avoir confiance en nous. Nos valeurs fondamentales et intrinsèques, peu nombreuses mais non négociables, sont extrêmement modernes. Elles peuvent et elles doivent, si elles sont bien présentées et bien représentées, être partagées par une majorité de nos compatriotes.
Un détail d'importance qui ne nous a pas échappé à ces européennes. La féroce, l'extrême et si volontaire débauche d'énergie des militants patriotes membres des listes « PRO VIE » de « Solidarité France ». 4.300 voix dans chaque région (« Sud est » + « Île de France »). Cela ne fait certes qu'à peine 0,20% des suffrages. Mais dans le cas présent, nous savons que chaque voix a été gagné aux forceps, à la sueur d'un inlassable travail de terrain. Cela n'a pas donné d'élu, ce n'était nullement l'objectif, mais cela correspond presque à une petite armée de 10.000 personnes. Et eux, en vrais militants, sont très satisfaits de leurs résultats, ne se plaignant en rien d'une faiblesse supposée des scores obtenus. A méditer...
Sans militant, rien ne sera jamais possible !
Nous sommes en mission, il nous faut donc obligatoirement des missionnaires. C'est la raison pour laquelle nous regarderons de très près les suites qu'entendra donner « l'AMEN » à cette aventure. Nous ne devons laisser aucune bonne volonté de côté. C'est même notre premier devoir.
Un autre devoir est de renforcer Carl Lang et le « Parti de la France ». Il faut donc penser prioritairement au nerf de la guerre, à gagner la marge de manœuvre financière indispensable. Il faut adhérer, il faut lancer une grande souscription nationale pour structurer partout et au plus vite le « Parti de la France ». Il faut que toutes celles et tous ceux qui le peuvent envoient des dons à hauteur de leurs possibilités.
Lors du lancement de son appel du Mont Saint Michel, Carl Lang avait conclu son propos par ces mots : « Il n’y a pas de fatalité au déclin économique et à la décadence historique. Nous avons le choix entre le renoncement et l’action, entre l’abandon et la volonté, entre la soumission et la résistance, entre la déchéance et le renouveau. Nous faisons, nous, nationaux et patriotes français, par cet appel à la résistance nationale et européenne, le choix de l’engagement et de l’Espérance. »
Partant de là, il est clair que le « Parti de la France » a besoin de tout sauf de fatalisme, de faiblesse, d'insincérité ou de morosité. Il a besoin de courage, de force, de fidélité, d'abnégation, de joie et de vaillance.
Carl Lang nous a donné la possibilité de poursuivre l'action politique sur des baises à la fois saines, solides, conformes à nos idéaux et novatrices. Le « Parti de la France » appartient à tous les patriotes. A nous de tout faire pour qu'il se structure au mieux et au plus vite.
7 commentaires:
Longue analyse mais belle analyse. Surtout elle est très juste et je la partage en tous points. C'est fouillé, il y a des détails et anecdotes, et quand on y réfléchit on se dit qu'on s'est bien fait rouler dans la farine par Le Pen et son talent. C'est lui et non Dieudonné qui nous aura mis la quenelle. Maintenant il faut que Carl lance sa campagne de souscription pour le PDF rapidement.
Merci de continuer.
Merci pour cette longue analyse et pour l'historique. Ca remet les choses en perspective. Je ne suis pas déçue du score de Carl Lang, mais je le suis de voir les deux Le Pen père et fille élus, là oui je suis franche. J'étais même outrée. Ils ne me représentent plus en rien.
Je vous suis depuis le tout début. Je vous ai envoyé pas mal d'informations et quelques articles. Je suis en général d'accord avec vous, surtout sur le fait d'avoir voulu soutenir Carl Lang d'abord mais pas tous les autres à priori. C'est Carl qui a lancé l'initiative et pas un autre. Par contre, là où je ne vous suis pas, enfin pas sur la manière je veux dire, c'est au sujet de Bernard Antony. J'ai eu honte, je n'hésite pas à le dire, quand j'ai lu dans des commentaires et sur des forums, comment on se payait la tête du PDF. Il suffit d'aller sur NPI, le Salon Beige, edeo, chrétienté info et d'autres pour voir que les frontistes se marrent (et il y a de quoi), les pro Lang sont outrés et humiliés, et la majorité silencieuse essaye de comprendre. Moi aussi j'ai essayé de comprendre, car j'avais une confiance totale en Bernard Antony. Mais quand je relis et revois son engagement au PDF, puis que je relis à la louppe son communiqué, ben c'est limpide. Un coup bas pareille, là les bras m'en tombent. Si la belle union c'est ça, autant ne rien faire. Pour nous en sortir il va falloir du sang neuf et ne plus compter sur des branches mortes. A la limite j'aurais préféré que ça se passe en interne, entre quatre yeux voire 6 ou 8, mais pas en public. Soit Bernard Antonny l'a fait sciemment, soit il méconnait totalement la nouvelle donne démocratique d'internet. C'était clair que son communiqué n'allait rien produire vis à vis du grand public qui s'en moque, mais qu'il allait faire l'effet (destructeur) d'une bombe auprès des militants. Maintenant, avec Internet, la moindre info de base est décortiquée avant d'être reprise et de se répandre comme une trainée de poudre à travers la toile. Il aurait alors mieux fait de ne faire aucun communiqué et de dire les choses en face à qui de droit.
Concernant le reste de l'article, je suis en accord, sauf concernant l'analyse de Robert Spieler à propos d'Europe écologie et du modem de F Bayrou.
Vous le dites assez vous même, tout change d'un jour à l'autre en matière politique. Je pense moi que le groupement hétéroclite d'"europe écologie" a fait un "coup" point barre ! Aux régionales, si l'on observe bien les chiffres, il va y avoir des majorités régionales qui vont se battre pour se maintenir, et les seuls écologistes qui vont tirer leur épingle du jeu ce sont les indépendants autour de Waechtter. Je suis prêt à prendre les paris que soit "europe écologie" se fond dans un grand rassemblement autour du PS et sera minoré, soit il ira seul et explosera. Pour le Modem c'est au contraire très différent. Il ne participe à aucun executif, de ce fait il aura les mains libre. Il pourra être de nouveau anti système. N'oublions pas que cette élection européenne ne pouvait qu'être un chemin de croix pour Bayrou. Sa clientèle est une clientèle de ras le bol guèe européiste, et lui et ses accolytes sont archi européistes voire fédéralistes. Résultat, le modem ne pouvait en aucun cas être à l'aise avec ces élections. Au contraire, ils le seront aux régionales. Là encore je prends les paris.
Dans des groupements polymorphes et sans ligne politique claire comme ces deux en question, écolos et modem, il n'y a pas de logique linéaire politique à attendre. Leur image même est brouillée et diffuse. Les gens au fait de la politique savent très bien que ces écolos sont en fait un nid de gauchistes, de même qu'ils savent que le modem est européiste et à fond dans le système. Pour le grand public ils ne sont pas perçus ainsi, mais à l'inverse, mal identifiés (et pour cause c'est le but) ils n'ont pas de socle incompressible. C'est donc difficilement analysable, surtout d'une élection à l'autre. Je pense qu'entre les deux, la courbe va s'inverser et qu'ils vont se croiser aux régionales dans un yoyo dont on ne voit pas bien l'issue, sauf que Bayrou a encore toutes ses chances de devenir Président de la République. Il ne faut jamais oublier que c'est un produit du système, avec des soutiens médiatiques et financiers incroyables. Ne tirons donc aucune conclusion hâtive, on tomberait encore de haut. Amitiés. Daniel.
Je ne suis pas anti-Marine à la base mais je partage quasi totalement votre analyse. En effet je suis maintenant certain(grâce à vous en partie) que le début de la chute du FN date de 2004 et non 2007. Excellent analyse à ce niveau, absolument rien à redire.
Je pense sérieusement à soutenir Carl Lang et le PDF mais j'ai du mal à me détacher du FN. J'espère juste que vous savez ce que vous faites et que vous êtes certains de faire un carton aux régionales.
C'est vrai que jusqu'à présent la démarche de carl Lang peut aboutir au succès. En fédérant les mouvements nationalistes(ansi qu'en étant de plus en plus mentionné dans la presse nationale) il ne peut qu'aboutir à de bons résultats.
Par contre je ne suis pas totalement d'accord sur un point: la divergence avec Robert Spieler est pour moi un point capital. Il compte former une armée Européenne et une diplomatie Européenne. Ce qui est incompatible avec une vraie doctrine nationaliste. Aussi il veut abandonner les DOM TOM(autre divergence fondamentale). cela dit vous avez raison de rechercher l'union, donc de ne pas trop insister là dessus.
Je prie en tout cas pour que le courant national revienne en force uni sous un même étendard, qu'on fasse un carton aux régionales et qu'on gagne en 2012.
Bravo vous avez vraiment tout juste. J'entends de ci de là la grande question: pourquoi tous les partis nationaux gagnent du terrain en europe et qu'en france c'est la débandade? Mais soyons sérieux, la réponse c'est Le Pen, c'est tout! Avant, on pouvait dire qu'on gagnait avec lui et aussi grâce à lui. Maintenant on peut dire qu'on perd à cause de lui. Et ça il faut le dire haut et fort, car aux régionales, on va vraiment passer pour des cons. Il faut qu'il dégage, point à la ligne, et que sa fille rentre dans le rang. A beugler comme ça elle donne mal au crane. Elle n'a vraiment pas le niveau. Raouste aussi.
Je trouve particulièrement intelligente votre référence à ce que fut l'UDF d'avant, sur le plan technique, avec son mode de fonctionnement confédéral.
Il faut que l'union se matérialise et se concrétise dans le dur et sur le long terme. On ne peut pas aller à hue et à dia. On ne peut pas rester chacun chez soi en disant qu'on s'unit ponctuellement sur telle ou telle manifestation, tel évènement ou telle élection.
On ne peut pas non plus en rester à un parti monolitique, c'est très vrai. Donc oui, vous avez raison, le PDF doit être le centre, le coeur, l'axe, le principe actif, appelon le comme on veut, de cette union. Comme dans l'ancienne UDF, il peut y avoir des adhésions directes, ou des adhésions indirectes (avec 30% reversé à la trésorerie centrale) via les organisations associés. Ces organisations doivent matérialisé leur adhésion par la signature d'une convention, autrement cela ne sert à rien, et elles restent libres et souveraines. Encore une forme d'indépendance dans l'interdépendance. L'étiquette unique reste le PDF, mais les mouvements associés peuvent utiliser la leur en plus. C'est ce cui se passait pour le PR, le CDS, les radicaux, etc. Donc ça doit se passer ainsi pour la NDP, le MNR, etc. Je dirais même que c'est la seule solution de viable, car elle permettrait, en plus d'être originale pour nos milieux et novatrice, de mieux gérer les rapports humains dans l'amitié, et surtout de ratisser au plus large.
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